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La police de Chorley, dans le Lancashire (Royaume-Uni), était en alerte vendredi 12 octobre. Un homme marchait en ville un sabre de samouraï en main, selon plusieurs témoins. Un gardien de la paix crut l'avoir repéré sur un trottoir ; l'homme frappait son sabre au sol, ne répondit pas à l'injonction du policier, lequel dégaina son Taser et appliqua une solide décharge électrique dans le dos du forcené potentiel : 50 000 volts.

Des investigations plus poussées révélèrent que le sabre n'en était pas un. Il s'agissait d'une canne blanche. Peut-être un rayon de soleil avait-il aveuglé le policier, lui faisant prendre cet accessoire pour une lame miroitante. Son propriétaire était Colin Farmer, un grand-père aveugle de 61 ans. Il s'en allait paisiblement au pub et maintenant gisait à terre.

"J'ai cru que j'avais touché un pylône électrique", a-t-il dit à la BBC après sa sortie de l'hôpital, le même jour. Il a aussi cru être attaqué par des voyous. M. Farmer, qui a déjà survécu à deux attaques cardiaques, dit être sorti de cette nouvelle aventure "tremblant comme une feuille" et apeuré à l'idée de sortir de chez lui, là où la police rôde. Il souhaite porter plainte.

Le super-intendant de la police du Lancashire s'est excusé platement, mercredi, devant la presse rigolarde. Il a affirmé que sa force était animée des plus "profonds regrets", après avoir "à l'évidence fait subir à cet homme une expérience traumatisante". Le policier responsable s'est vu retirer son arme. L'homme au sabre japonais, le vrai, car il existait et semblait saoul, a été arrêté dans la journée.