Trois cas d'infection invasive à méningocoque de type B ont été détectés en onze jours d'intervalle chez des lycéens de deux établissements différents à Annonay en Ardèche, a annoncé jeudi soir l'Agence régionale de Santé (ARS).

L'ARS Rhône-Alpes confirme un nouveau cas d'infection invasive à méningocoque de groupe B chez une lycéenne d'Annonay scolarisée au lycée Saint-Denis. Il s'agit du 3e cas survenant à 11 jours d'intervalle de deux premiers cas chez des lycéens d'Annonay depuis le 14 octobre 2012, a annoncé l'ARS dans un communiqué.

Les deux premiers cas de méningite concernaient deux lycéens âgés de 15 et 17 ans scolarisés dans deux lycées de la ville (lycée Saint-Denis et lycée Boissy-d'Anglas), et ne se connaissaient pas.

Ces deux lycéens sont guéris, tandis que la lycéenne a été hospitalisée, a-t-on précisé sans donner plus de détails.

Un traitement antibiotique préventif a été prescrit aux proches des deux premiers cas. Ils ont été atteints par la même souche, a précisé l'ARS.

Puis ce jeudi 25 octobre, l'ARS a reçu le signalement d'un nouveau cas chez une lycéenne de terminale du lycée Saint-Denis.

L'enquête est en cours et des médecins de l'Education nationale se sont rendus dans l'établissement pour proposer rapidement un traitement prophylactique aux personnes proches de ce 3e cas, et pour identifier les éventuels liens avec les cas précédents, selon la même source.

Ces trois cas ont conduit l'autorité, avec l'Institut de veille sanitaire (InVS) et sa cellule régionale (Cire), à solliciter la cellule nationale d'aide à la décision.

L'infection invasive à méningocoque (IIM) est une maladie rare en France qui peut être grave. Elle se transmet directement d'une personne à une autre à partir des sécrétions oropharyngées (postillons, toux, etc.) et touche essentiellement les enfants et les adolescents.

Bien que le risque de transmission soit faible, il justifie la mise en oeuvre d'un traitement préventif pour les personnes ayant eu des contacts proches et prolongés avec la personne atteinte dans les 10 jours précédant son hospitalisation, explique encore l'ARS.

En 2011, 57 cas d'IIM ont été déclarés en Rhône-Alpes (0,9 cas pour 100.000 habitants), un taux comparable à celui du reste de la France. Pour ces infections à méningocoque B, la létalité (nombre de décès par rapport aux nombre de cas) en France, entre 2003 et 2009 était de 9 %.