La future venue un jour, sans invitation, d'un astéroïde de taille conséquente sur notre planète est une évidence. Nous ne savons pas encore quand cela se produira, mais la trajectoire d'un astéroïde croisera un jour celle de la Terre. Il faudra donc penser à éviter cela. La méthode employée par Bruce Willis n'est pas excellente pour pas mal de raisons. Une méthode alternative est d'utiliser un vaisseau pour dévier l'astéroïde par effet gravitationnel.

On cherche donc à inventorier toutes les méthodes possibles. Un étudiant américain du MIT vient de remporter une compétition en ce sens et a présenté sa solution en Italie. Celle-ci se fonde sur une autre qui a été soumise l'année dernière : dévier l'astéroïde avec un nuage de blocs solides. Il renforce cette idée en ajoutant de la peinture afin de tirer parti de la pression solaire (et albédo) : la force que donne la quantité de mouvement des photons. On a déjà pu remarquer que cette pression était capable de modifier les orbites de nos satellites géosynchronisés. On a aussi utilisé ce phénomène avec des voiles solaires tout récemment.

L'idée est donc d'envoyer des petits obus sur les deux surfaces. Ces petits obus viendraient se fracasser en libérant de la peinture (quelques micromètres d'épaisseur). Un exemple a considéré l'astéroïde Apophis de 27 tonnes qui a une chance très faible, mais non négligeable de frapper la Terre en 2036. Les calculs ont montré qu'il faudrait une période cumulée de 20 années pour dévier l'objet de sa trajectoire actuelle. Il faudrait aussi 5 tonnes de peinture.

Idéalement, il faudrait que les « paintballs » soient fabriqués dans l'espace (dans l'ISS par exemple), car les vibrations et chocs du décollage d'une fusée ne sont pas idéaux. La méthode pourrait aussi servir à autre chose : pour l'observation de l'astéroïde par exemple.