Il vous faut lire les médias britanniques afin de visualiser l'étendue des ravages commis par les pédo-criminels au royaume de Sa Majesté « Lizzie » (Elisabeth) depuis l'éclatement du scandale Jimmy Savile.

Le Royaume Uni découvre une pandémie de pédophilie criminelle depuis la diffusion récente d'un reportage télévisé par la chaîne privée ITV sur « L'autre face de Jimmy Savile », l'un de pires prédateurs sexuels dans l'histoire.

L'affaire de la « vache folle », cette épidémie mortelle dans les troupeaux bovins anglais puis européens dans les années 1990, n'est qu'une billevesée face à l'extension du fléau dont ont été victimes « au moins cinq cents mineures », violées par Savile, selon les dernières informations en ma possession.

Son ampleur se décuple chaque jour avec de nouvelles révélations accablantes sur ses réseaux, y compris dans la franc-maçonnerie, sans épargner jusqu'au faîte du pouvoir : le 10, Downing Street, siège du Premier ministre.

Véritable pape de la télévision avec son programme musical « Top of the pops » à la BBC pendant cinquante ans, Jimmy Savile a été anobli par la reine, entre deux de ses viols à répétition sur ses jeunes admiratrices. Il abusait de ces enfants dans sa caravane Dodge, garée devant la BBC, mais aussi dans les hôpitaux pour malades mentaux qu'il contribuait à financer, et dans bien d'autres de ses antres.

Une ancienne ministre de la Santé, Edwina Currie, au demeurant amante pendant quatre ans de John Major lorsqu'il était premier ministre, avait été jusqu'à nommer en 1988 le sinistre « Sir » Savile au poste de chef de mission (« task force ») dans l'hôpital psychiatrique de haute-sécurité Broadmoor, en Angleterre. La princesse Diana y avait été reçue comme invitée lors d'une conférence.

Jimmy Savile profitait de sa gloire, parvenue au sommet, pour perpétrer ses crimes sexuels, y compris dans ce célèbre hôpital, avec l'assurance qu'une telle notoriété lui donnait de ne jamais tomber sous la coupe de la loi. Il est décédé il y a un an, sans avoir eu à rendre compte de ses actes devant la justice

Si j'ai parlé de pandémie, c'est que ce dossier révèle une pléiade de complicités interminables au plus haut niveau de l'intelligentsia britannique. Elles ont permis de cacher, pendant des décennies, les déviances criminelles de ce « héros » statufié vivant, avant la destruction de sa stèle au cimetière cette semaine par sa propre famille abasourdie autant qu'écoeurée par ces révélations.

Près de dix dirigeants de la BBC sont suspectés d'avoir couvert les agissements du prédateur, et autant de vedettes du spectacle vont également devoir justifier leurs délits présumés sur des enfants en compagnie de ce nouveau Dracula. Une équipe de trente enquêteurs de Scotland Yard est sur les dents pour entendre toutes les personnes concernées par ces accusations.

Mais la justice et la police seront appelées à expliquer comment un tel prédateur a pu échapper à sept plaintes pour viol avant sa mort. Elles ont toutes été classées sans suite, mais elles ressortent des tiroirs pour que soit expliquée la cause de telles mises au placard.

Au plus haut niveau de l'Etat, la pédo-criminalité touche y compris les services du premier ministre. Un député travailliste, Tom Watson, vient d'accuser le conseiller d'un ou d'une ancienne premier ministre d'appartenir à un « puissant réseau pédophile », sans le ou la nommer, devant la chambre des communes. Cette mise en cause a été enregistrée par l'actuel chef de l'Exécutif britannique, David Cameron, comme étant « très difficile et complexe », mais le premier ministre a aussitôt assuré qu'il se pencherait sur cette question « avec une attention redoublée, pour voir ce que le gouvernement peut faire ».

Avant ce coup de théâtre, qui a laissé « pantois » le gouvernement à la chambre des communes, l'ex-ministre Edwina Currie avait déjà enfoncé le clou de la pédophilie au plus haut niveau, avec cette effrayante révélation. Selon ses dires, l'ancien député Tory (droite) Peter Morrison, secrétaire privé de l'ancien premier ministre Margareth Thatcher, avait eu des relations sexuelles avec des mineurs. Cet homme est décédé en 1995. Mme Thatcher ne peut plus être interrogée sur ce point. Elle souffre de la maladie d'Alzheimer.

Tom Watson ayant déjà déclaré que Peter Morrison n'était pas le prédateur qu'il accusait, le public britannique ne peut qu'être horrifié devant la pandémie pédo-criminelle qui touche, outre les cinq cents victimes de l'ex-idole des jeunes Jimmy Savile, deux anciens conseillers du premier ministre.

Quand le scandale d'Outreau finira pas sortir du placard, la France devra faire face à la même découverte: la pandémie de la pédophilie criminelle, avec tant de complices que la recherche de la vérité finira par découvrir et jeter en pâture devant le jugement populaire.