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La prose des médias de révérence est à gerber. A l'unisson avec le feu vert donné par Hollande à Netanyahou lors de sa visite en France : "tu peux y aller !".

Mais bien sûr, ils sont tous pour la paix, et Hollande a même téléphoné à Netanyahou pour lui dire de "ne pas répondre aux provocations" (sic). Israël assassine des bébés, des journalistes, terrorise toute une population sur un territoire qui n'est pas le sien, et Le Monde titre : "Gaza : un problème pour Israël depuis 64 ans" !!

Le bilan s'alourdit d'heure en heure, tandis que les dirigeants israéliens multiplient les menaces les plus terrifiantes contre le peuple palestinien, sous occupation. Et que lit-on dans ces journaux qui sont autant de gauche que le nouveau gouvernement français ?

Le Monde détient sans doute le record de bassesse et de lèche-fesses de l'occupant.

Dans son édition de ce week-end on peut y lire que les résistants ont "franchi une ligne rouge". Le collabo de service écrit textuellement : "On se demande si le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza a décidé de ruiner le bénéfice du relatif statu quo qui perdurait jusque là avec Israël, au seul motif de venger la mort d'Ahmed Jabari, son chef militaire ?" ... un "homme qui avait les mains couvertes de sang"...

L'occupant israélien ne franchit jamais de lignes rouges, c'est bien connu. Il se contente de déchiqueter et de calciner les bébés. Si l'on devait assassiner tous les Israéliens, qui ont du sang sur les mains, ce serait une belle hécatombe !

Il avait 11 mois et il a été tué hier par les engins de mort israélien.

Une vingtaine d'enfants ont été assassinés en 4 jours, sur une soixantaine de civils tués, et on parle maintenant de près d'un millier de blessés par Israël, qui bombarde délibérément les familles.

Mais le même journal aux ordres des commandos de la mort écrit "Le Hamas connait une sorte d'ivresse politique nourrie de sa proximité idéologique avec les frères musulmans désormais au pouvoir au Caire"

Dans Libération, Vincent Giret, n'est pas en reste.

Après avoir déclaré : "Il faut répéter qu'Israël a le droit inaliénable comme tout état à la sécurité", les Palestiniens, n'ayant eux pas besoin de sécurité puisqu'ils n'ont pas d'Etat, n'est-ce pas, ce monsieur qui fait honneur à la profession, analyse ainsi les bombardements : "C'est le Hamas, qui en profite pour torpiller la prochaine candidature de l'Autorité Palestinienne à un statut d'Etat non membre de l'ONU"

Et de nous asséner qu'avec "L'Egypte travaillée par l'islamisme", "l'Iran menaçant", et "le Hamas qui tient à exhiber son nouvel arsenal de terreur contre Israël", le pauvre Israël ne sait plus où donner de la tête.

Sans parler des sanctions qu'Israël annonce contre la terrible menace d'une représentation de la Palestine, en tant qu'observateur à l'ONU. Diantre, Israël est cerné !

Quant à "l'envoyée spéciale" de Libé à Gaza, Aude Marcovitch, elle n'est pas allée sur place pour rien, puisqu'elle a vu des roquettes qui partent de Gaza vers Israël, nous dit-elle comme premier élément de son article. Cette grande journaliste de terrain indique par ailleurs que "des tunnels soupçonnés de servir à la fois de cachettes pour les hauts responsables du Hamas et de bases de tir pour certaines roquettes, ont été ciblés"..

Ça valait tout de même le coup d'avoir un envoyé spécial à Gaza pour nous raconter cela ! On ne sait pas si Aude Marcovitch faisait partie des journalistes étrangers qui ont été bombardés par Israël tandis qu'ils se trouvaient dans la tour des médias, mais si elle en ressort vivante, elle trouvera sans doute une bonne explication à cet autre attentat "ciblé".

Heureusement que de moins en moins de gens achètent cette presse de caniveau, d'apologie de crimes de guerre.

Netanyahou a besoin d'un bain de sang avant les élections législatives. Alors, on attend le 22 janvier, en espérant que cela s'arrêtera au moment où les Israéliens iront mettre un bulletin dans l'urne pour choisir entre Netanyahou-Liberman ou Lieberman-Netanyahou ?

Il faut aussi qu'Israël teste ses nouvelles armes anti-missiles, des joujoux tout neufs et très performants, dotés de noms plus sympathiques les uns que les autres ? Il parait que les Etats-Unis qui les ont financés sont très curieux de voir ce que cela donne.

Noam Chomsky appelle un chat un chat : "Ce n'est pas une guerre, c'est un massacre".

"L'invasion et le bombardement de Gaza n'ont pas pour but de détruire le Hamas. Ils n'ont pas pour but d'arrêter les tirs de roquettes sur Israël. ils n'ont pas pour but de parvenir à la paix.

Cette décision israélienne de semer la mort et la destruction à Gaza est l'aboutissement d'une entreprise de nettoyage ethnique des Palestiniens qui dure depuis des décennies.

Les armes sophistiquées israéliennes qui atteignent par air et par mer des zones densément peuplées, des camps de réfugiés, des écoles des immeubles d'habitation, des mosquées, qui attaquent une population qui ne dispose ni de forces aérienne ou navale, pas d'équipements lourds, pas d'armée, ne constituent pas une guerre. Ce n'est pas de la guerre, mais de l'assassinat.

Et quand les Israéliens expliquent qu'ils doivent se défendre alors qu'ils sont dans des territoires occupés, ils s'agit de la défense d'un occupant militaire face à une population occupée et opprimée. On ne peut parler de défense quand on occupe la terre de quelqu'un d'autre. Trouvez un autre mot !"

Noam Chomsky

Source : http://www.zcommunications.org/znet

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