L'arrivée du porte-avions américain Eisenhower en Méditerranée laisse supposer que les Etats-Unis préparent une intervention armée en Syrie. Une perspective accréditée par les affirmations de l'administration étasunienne à propos de prétendus préparatifs de l'armée syrienne quant à l'utilisation d'armes chimiques.

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Plusieurs sources concordantes, dont le site Internet de la chaine de télévision Russia Today, rapportent que l'USS Eisenhower, qui compte à son bord 70 chasseurs-bombardiers et 8.000 marines et membres d'équipage, aurait rejoint le porte-hélicoptères américain Iwo Jima, qui patrouillait déjà avec le long des côtes syriennes avec 2'500 marines à son bord.

Ce mouvement de la flotte militaire étasunienne intervient alors que la chaîne NBC, citant « des responsables américains » s'exprimant sous couvert d'anonymat, indique que l'armée syrienne aurait chargé avec du gaz sarin des bombes destinées à être larguées par avion.

Une information qualifiée de « mensongère » par le gouvernement syrien, qui craint que les puissances occidentales ne tentent de justifier une intervention terrestre en Syrie en avançant l'argument d'une possible utilisation d'armes chimiques contre les opposants au président Bachar al Assad.

Plus inquiétant, le site d'informations Voltairenet.org a divulgué hier une vidéo de l'ASL (Armée syrienne libre), que nous plaçons en fin d'article, dans laquelle un rebelle prétend détenir des armes chimiques et menace de les utiliser contre le pouvoir en place et ses partisans.

Cette vidéo confirme les craintes de Faisal Mikdad, vice-ministre syrien des Affaires étrangères qui indiquait aujourd'hui sur chaîne de télévision libanaise Al-Manar : « Nous redoutons un complot de la part des Etats-Unis et de certains pays européens, qui auraient pu transmettre une telle arme aux groupes terroristes en Syrie pour déclarer ensuite que le gouvernement syrien avait utilisé des armes chimiques. »

A l'heure où les troupes du président Bachar al Assad sont sur le point de reconquérir l'ensemble des bastions de l'ASL à travers le pays, et cela en particulier dans la périphérie de Damas, il n'est en effet pas impossible qu'une manipulation soit orchestrée par l'administration étasunienne et ses subalternes de l'OTAN afin de permettre une opération militaire en Syrie sans avoir à passer par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.

Vidéo de l'ASL divulguée par le site d'informations Voltairnet.org :