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De plus en plus d'études tendent à démontrer que la génétique aurait une influence sur nos opinions politiques. La donne est subtile, toutefois notre ADN peut impacter votre tendance à être soit libéral, soit démocrate.

Commençons par la base, il n'y a bien sur aucun gène dédié qui vous classerait dans un parti politique ou un autre. En réalité, notre ADN a un incidence sur certains aspects de notre cerveau qui vont à leur tour peser sur la façon dont nous élaborons une opinion politique.

D'après les scientifiques, l'amygdale, cette partie du cerveau responsable de l'apprentissage émotionnel, aurait une répercussion importante et quantifiable sur nos convictions politiques.

Une étude américaine démontre une corrélation étonnante. Les sujets qui se sont mis à transpirer plus en entendant un bruit effrayant sont également plus susceptibles d'être pro peine de mort ou guerre en Irak. Il y a donc un lien entre les opinions conservatrices et une réponse émotionnelle à un stimulus précis.

Côté britannique, une autre étude dévoile que les conservateurs ont l'amygdale plus imposante que les libéraux. Et de conclure que les émotions seront plus intenses, joueront un rôle plus important chez les adeptes du conservatisme.

Au final, la génétique n'est pas l'apanage d'une opinion, mais tout comme notre éducation, environnement ou vécu, elle peut également être un facteur influençant nos points de vue politiques. Il y a une relation entre certaines caractéristiques génétiques et nos réponses émotionnelles, elles-mêmes en lien direct avec nos choix politiques.

Les gènes ne contrôlent pas nos jugements, mais ont un impact indirect sur leur formation. La génopolitique n'en est qu'à ses balbutiements, mais ces interactions entre politique et génétique restent tangibles et crédibles. Par exemple, saviez-vous que les vrais jumeaux partagent plus d'opinions politiques similaires que les faux jumeaux ?

Un individu humain a environ 20 000 gènes, ce qui laisse largement de quoi explorer. Dans tous les cas, ce ne sont pas nos gènes qui iront aux urnes à notre place.

Source : BBC