Sécherese nord-est Brésil
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La sécheresse sans précédent depuis plusieurs décennies qui affecte le nord-est du Brésil fait peser une menace sur la production hydroélectrique dans une région déjà sujette à des coupures de courant.

Le manque de précipitations a fortement affecté les récoltes de maïs et de coton, décime le bétail dans des pâturages asséchés et a détruit 30 % de la production de canne à sucre dans une région qui représente 10 % du total national.

« Nous traversons la pire sécheresse de ces 50 dernières années avec des conséquences comparables à celles d'un puissant tremblement de terre », estime Eduardo Salles, secrétaire à l'Agriculture dans l'Etat de Bahia (nord-est), dans un communiqué.

Fin décembre, les barrages dans le nord-est du pays n'étaient qu'à 32 % de leur capacité, selon l'opérateur national du système électrique brésilien (ONS), soit un niveau inférieur au seuil de 34% considéré comme suffisant pour garantir l'approvisionnement en électricité.

L'énergie hydroélectrique représente environ 67 % de l'électricité générée au Brésil contre 75 % il y a cinq ans, selon la société de recherche énergétique (EPE), qui relève du ministère de l'Energie.

La présidente brésilienne Dilma Rousseff a exclu le 27 décembre dernier d'ouvrir une grande discussion sur la crise de l'énergie dans le pays, jugeant « ridicule » l'idée que le Brésil puisse être confronté un jour à un rationnement de l'électricité.

Mais des signes de tensions commencent à apparaître. En octobre, le Nord-Est a connu sa pire panne d'électricité en plus de dix ans. Elle a notamment affecté l'activité pétrochimique dans l'Etat de Bahia.

« La dernière sécheresse comparable dans la région remonte au début des années 1980. Même s'il pleut dans les prochains jours, cela ne fera aucune différence dans certaines régions », a prévenu Celso Oliveria, membre de la société de services météorologiques brésilienne Somar, interrogé par Reuters.