L'opération française au Mali, baptisée « Serval » (nom d'un animal du désert - et d'un héros d'une bande dessinée américaine -), mobilise plusieurs centaines de militaires de France ou de détachements en Afrique, dotés d'hélicoptères et d'une dizaine d'avions de combat, de ravitaillement et de surveillance aérienne.

Troupes françaises au Tchad
© Handout/reutersTroupes françaises embarquant pour Bamako à N'Djamena, au Tchad, samedi 12 janvier 2013
Le dispositif de renseignement a été renforcé avant le début de l'opération.

Outre des aéronefs spéciaux dotés de caméras et appareils photo, la France utilise le satellite d'observation Hélios et un autre satellite européen d'observation de la Terre, appelé Pléiades 1B, en orbite depuis début décembre.

Moyens terrestres

Quelques dizaines de soldats français sécurisent depuis jeudi l'aéroport de Sévaré (centre), qui sert de point d'appui aux forces françaises.

Environ 500 militaires ont été déployés simultanément à Bamako, selon la Défense. Il s'agit de « marsouins » de l'infanterie de marine et de légionnaires.

Les Forces spéciales ont également été engagées. La Défense ne communique pas sur leur nombre. Le militaire tué vendredi, un pilote d'hélicoptère, relevait du Commandement des opérations spéciales (COS).

Dispositif aérien

Le nombre d'avions de combat à N'Djamena relevant du détachement Epervier a été porté à huit: deux Mirage F1CR de reconnaissance et six Mirage 2000D (chasseurs-bombardiers). Trois avions ravitailleurs C135 sont également mobilisés ainsi que des appareils de transport. Des avions type Rafale sont en alerte en France.

Des hélicoptères de combat, notamment des Gazelle équipés de missiles Hot et de canon de 20 mm, ont également été engagés dans la région de Konna.

Renforts attendus

Le Niger, le Burkina Faso, le Togo et le Sénégal ont annoncé l'envoi chacun d'environ 500 hommes. Le Nigeria doit dépêcher environ 600 soldats. Le Bénin va en envoyer 300.

Les troupes ouest-africaines seront dirigées par un général nigérian, Shehu Abdulkadir, déjà arrivé au Mali avec des responsables de l'armée de l'Air du Nigeria, selon la présidence nigériane.

Le Tchad, pays d'Afrique centrale, n'a pas exclu l'envoi de troupes.

Soutiens occidentaux

- L'armée américaine « étudie la possibilité de fournir des renseignements, du ravitaillement en vol et d'autres appuis aux forces françaises au Mali ». Elle envisage notamment un « appui logistique et l'intensification du partage des renseignements, ce qui impliquerait des drones américains de surveillance ».

- La Grande-Bretagne « fournira une assistance militaire logistique pour aider à transporter rapidement vers le Mali des troupes étrangères et des équipements » mais ne déploiera « aucun personnel britannique en situation de combat ».