Capture_simulation Huygens atterrissage sur Titan
© YouTube

C'est en 2004 que cette sonde européenne effectuait une grande première en se posant sur un objet du système solaire extérieur, en l'occurrence le plus gros satellite de Saturne ; (les sondes précédentes avaient frôlé les planètes géantes et leurs satellites sans s'y poser).

Un artiste a réalisé une animation de la descente finale et de l'atterrissage de l'objet ainsi que des quelques secondes qu'il a mis à s'immobiliser, uniquement en prenant en compte les données transmises par la sonde elle-même sur ses propres mouvements ; tout est vrai jusqu'au sens du vent ! Seules les oscillations des suspentes du parachute après l'atterrissage sont probables et non certaines.

Satellite étonnant, Titan a presque la taille de Mars et une atmosphère un peu plus dense que celle de la Terre. Malheureusement à 1,4 milliard de kilomètres du soleil il y fait bigrement froid. Cependant la présence de cette atmosphère rend possible la présence de liquide supportant ce grand froid, les hydrocarbures par exemple. C'est notamment pour vérifier la présence de ces gaz liquides (éthane et surtout méthane) que la sonde Huygens est descendue dans cette atmosphère par ailleurs irrespirable.

Huygens, oeuvre de l'ESA, a été emportée vers Saturne par la sonde américaine Cassini, de laquelle elle s'est décrochée le jour de Noël 2004 pour atterrir alors que Cassini continuait d'orbiter autour de la planète aux anneaux. Elle a enregistré le bruit du vent dans l'atmosphère et photographié le sol où elle a effectivement découvert les étendues liquides attendues, mais aussi des traces de précipitations : il pleut des hydrocarbures ! De la glace d'eau a également été découverte.

Huit ans plus tard, Cassini continue d'étudier Saturne, nous en envoyant des images des anneaux et du système de satellites, toutes plus spectaculaires les unes que les autres. Sa mission est prévue jusqu'en 2017 alors que celle de Huygens l'atterrisseur a pris fin le jour même de son atterrissage.