Camp de réfugiés à Chiaquelane au Mozambique.
© AFPDes victimes d'inondations réfugiées dans un camp à Chiaquelane au Mozambique

Les autorités mozambicaines ont annoncé ce mardi avoir commencé à évacuer d'urgence 55 000 personnes menacées par des inondations dans le sud du pays.

« Nous demandons aux gens de se rendre dans des zones plus sûres. Nous estimons que 55 000 personnes sont concernées », a déclaré une porte-parole de l'Institut de gestion des catastrophes du Mozambique, Rita Almeida. Des équipes de secours d'urgence sont en place et des bateaux à moteur ont été envoyés dans le Sud pour évacuer les habitants menacés. Le Sud et le centre du Mozambique avaient été placés en alerte rouge après avoir été frappés par les plus fortes pluies tombées depuis des inondations en 2000 qui avaient fait 800 morts et affecté des millions de personnes.

Un bilan établi vendredi par les autorités fait état de 35 morts depuis que la saison des pluies a commencé en octobre, dont 13 ce mois-ci. Entre dimanche et lundi, près de 185 millimètres de pluie sont tombés sur le bassin du fleuve Limpopo, dans la province méridionale de Gaza. Les populations les plus menacées habitent dans cette province, autour de la ville de Chokwe. Les autorités ont commencé à libérer l'eau de deux barrages situés sur les fleuves Limpopo et Inkomati au cours des dernières 48 heures. « Nous enregistrons des niveaux d'eau très élevés sur les fleuves Limpopo et Inkomati qui pourraient inonder la ville de Chokwe », a déclaré Mme Almeida.

Des ONG internationales se préparaient mardi aux pires scénarios. « Il y a une grande digue à Chokwe qui pose problème. Ils ont peur qu'elle ne cède, tous ces gens devront devront partir rapidement », a déclaré la responsable du Programme alimentaire mondial pour le Mozambique, Lola Castro. « Les personnes évacuées vont être accueillies dans une dizaine de centres d'hébergement temporaires », a-t-elle précisé. Le Mozambique abrite les bassins de neuf grands fleuves, ce qui le rend particulièrement vulnérable aux inondations. Bien que les pluies aient cessé dans la plupart des zones, les risques d'inondations demeurent élevés, les eaux provenant de l'intérieur du pays.