Le phosphore est indispensable à l'agriculture moderne. On lui doit le pain dans notre assiette et les haricots sous notre beurre. Mais les experts sonnent l'alarme : les gisements s'épuisent. Il faut commencer à rationner, à réutiliser et... à réfléchir ! Car, sans phosphore, c'est la fin des haricots !

Le cycle du phosphore, illustration
© SOes, 2009, d'après Pellerin et Al, 2005
Ainsi est posé le problème par Binh An Vu Van dans la revue Quatre temps des amis du jardin botanique de Montréal. En effet, pas de vie sans le phosphore qui contribue à structure de l'ADN et à la constitution de notre squelette. Mais le phosphore est un minéral extrait de roches disponibles en quantité finie dans la croûte terrestre. Ses réserves sont mal connues, mais on sait qu'elles sont relativement faibles et ne permettront pas de couvrir les besoins de notre agriculture pendant encore de nombreuses décennies. Il est par ailleurs concentré dans peu de gisements (Maroc, Chine, Etats-Unis, Afrique du Sud, Jordanie) confèrent à ce minéral une dimension stratégique.

Il importe donc de changer nos habitudes en ne considérant plus le phosphore comme un polluant de nos rivières et de nos rivages (prolifération des algues) et d'en faire l'économie. Les rejets ménagers doivent être considérés comme des ressources à valoriser dans nos stations d'épuration et la sur-utilisation des engrais en agriculture doit être bannie. Mais la véritable solution, comme pour toute autre ressource non renouvelable, est le recyclage.

Afin de nous éclairer sur ce problème, la revue Quatre temps a bien voulu mettre l'article de Binh An Vu Van librement à notre disposition sur le site Internet des amis du Jardin Botanique de Montréal et nous l'en remercions.

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