A Saint-Ouen, à Beaune et à La Rochelle. Pour la seule journée de vendredi, au moins trois personnes en France ont tenté de s'immoler par le feu, s'aspergeant d'essence avant, parfois, d'allumer un briquet.

Un chômeur en fin de droit à Saint-Ouen

A Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), un homme de 49 ans a tenté de mettre fin à ses jours en s'immolant pas le feu ce vendredi en fin de matinée.

Le drame s'est déroulé rue Emile-Zola, non loin d'une école. D'après nos informations, c'est la directrice de l'établissement et sa fille qui auraient porté secours au désespéré pendant qu'un ouvrier lui ôtait ses vêtements en flammes. Choquées, les deux femmes devraient être prises en charge par une cellule psychologique mise à leur disposition par l'Education nationale.

Victime de brûlures aux premier et deuxième degrés, l'homme a été hospitalisé à l'hôpital Saint-Louis à Paris, mais ses jours ne sont pas en danger. Il s'agirait d'un solitaire qui habiterait rue Emile Zola, juste en face de l'endroit où il a tenté de mettre fin à ses jours. La victime est qualifiée de «perturbée» par une personne de son voisinage qui s'est confiée au Parisien. La victime serait un chômeur en fin de droit, qui vivrait en état de précarité. On ignore les raisons précises de son geste.

Un homme d'une trentaine d'année à Beaune

Vendredi après-midi, à Beaune (Côte d'Or), un homme d'une trentaine d'années a menacé de s'immoler par le feu devant un supermarché, avant d'être maîtrisé par les secours. «Il s'était versé un bidon de 5 litres d'essence sur lui et menaçait d'allumer un briquet. Il a été maîtrisé par la police et les pompiers», ont expliqué les pompiers, confirmant une information du Bien public. L'alerte avait été donnée par des témoins sur place. L'homme a été transporté vers le centre hospitalier de Beaune. Les motivations de son geste n'étaient pas connues dans l'immédiat.

Un collégien sauvé de justesse à La Rochelle


Un adolescent de 16 ans, qui a tenté de s'immoler par le feu vendredi dans un collège de La Rochelle (Charente-Maritime), en a été empêché par d'autres élèves. Selon les premiers éléments de l'enquête, le jeune homme, élève en classe de 3ème au Collège Albert Camus, se serait en partie aspergé d'un liquide inflammable dans un coin de la cour de récréation, et aurait allumé un briquet. Grâce à l'intervention de ses camarades, seul son blouson a été en partie brûlé. Le collégien, qui «n'a pas de brûlure corporelle», a été pris en charge par les secours et hospitalisé.L'adolescent aurait dit aux secours avoir été influencé par des événements des derniers jours, en référence à des suicides et immolations. Le 13 février, un chômeur de Nantes s'était donné la mort devant les locaux de Pôle emploi en s'aspergent d'essence avant d'allumer le feu.

Ces tragiques événements ne sont malheureusement pas une première en France. En août 2012, à Mantes-la-Jolie, au sein des locaux de la caisse d'allocations familiales, un homme privé de RSA s'était suicidé dans les mêmes conditions. En 2011, un salarié de France-Télécom s'était immolé par le feu sur le parking de son entreprise, près de Bordeaux, avant d'être imité par un enseignant quelques mois plus tard sous les yeux de ses élèves.