Le visage d'une princesse ?  Modélisation 3D du visage d'Arsinoé d'après les restes découverts à Ephèse...
© PALe visage d'une princesse ? Modélisation 3D du visage d'Arsinoé d'après les restes découverts à Ephèse...

Plus de 2.000 ans après la mort de la princesse Arsinoé IV, les archéologues espèrent beaucoup des nouvelles techniques de police scientifique pour confirmer que les restes récupérés en Turquie appartiennent à la sœur de Cléopâtre.

Hilke Thur, un archéologue viennois, affirme avoir la preuve que le squelette en sa possession est l'ancienne princesse.

Les historiens ne savent pas si Arsinoé était la sœur ou demi-sœur de Cléopâtre, la reine égyptienne, même si il a été confirmé que les deux avaient le même père: Ptolémée Aulète XII (ou Néos Dionysos). Lorsque ce dernier mourut, il laissa le trône à Cleopâtre et son frère, Ptolémée XIII, qui ne tarda pas essayer d'enlever le pouvoir à Cléopâtre.

Jules César aurait rejoint la lutte en ramenant Cléopâtre sur le trône avec le soutien romain. Malheureusement pour la princesse Arsinoé, elle avait déjà pris parti contre Cléopâtre et, après la lutte pour le pouvoir, avait été bannie à Ephèse, une ancienne cité grecque dans ce qui est aujourd'hui la Turquie. Cléopâtre se serait ravisée en 41 avant JC, percevant sa sœur comme une menace, et l'aurait assassinée.

Thur a aidé à la découverte d'un squelette au cours d'une fouille archéologique d'un monument à Ephèse : l'Octogone. Les restes étaient ceux d'une jeune fille en fin d'adolescence, ce qui implique que cela est compatible avec Arsinoé au moment de sa mort. D'autres scientifiques en doutent: pour eux, Cléopâtre l'aurait assassiné pendant la guerre égypto-romaine.

« Lorsque je travaillais sur l'architecture de l'Octogone et sur le bâtiment d'à côté, on ne savait pas quel était le squelette à l'intérieur », indique Thur, « ensuite, j'ai trouvé quelques auteurs anciens disant que, dans l'année 41 avant JC, Arsinoé IV, la demi-sœur de Cléopâtre, avait été assassinée à Ephèse par Cléopâtre et son amant romain, Marc-Antoine. Comme le bâtiment est daté, par son style et sa décoration, de la seconde moitié du premier siècle avant JC, cela correspond assez bien. Je rassemble les pièces du puzzle ».

Mais les critiques disent que la preuve est purement circonstancielle et que les os ont été traités trop de fois pour une identification positive par l'ADN. Ce que Thur reconnait. L'archéologue a déclaré que le test d'ADN, « n'a pas apporté les résultats que nous espérions trouver ». Plus tôt ce mois-ci les scientifiques, grâce à l'analyse ADN, on pu déterminer que la dépouille, trouvée sous un parking à Leicester, en Angleterre, était bien celle de Richard III...