Traduit par Persa Aligrudić pour Le Courrier des Balkans

Magasin d'alimentation
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Face à l'émoi provoqué ces dernières semaines par le scandale du lait contaminé, le gouvernement serbe a trouvé une solution imparable pour mettre fin au scandale : multiplier par dix le taux légal d'aflatoxine autorisé, une substance hautement cancérigène. Pour « se mettre en accord avec les normes de l'UE », assure le ministre de l'Agriculture.

Le gouvernement serbe a décidé de modifier la réglementation sur le taux autorisé d'aflatoxine dans le lait. Il a été multiplié par 10, passant de 0,05 à 0.5 µg/kg. Le ministre de l'Agriculture Goran Knežević a expliqué que le gouvernement avait obtenu l'avis de toutes les institutions compétentes, le ministère de la Santé, l'Académie militaire de médecine (VMA) et de l'Institut Batut, qui ont assuré qu'il n'y avait pas de conséquences nuisibles à la santé. Il a en outre rappelé que c'était la quantité d'aflatoxine autorisée jusqu'en 2011.

Le ministre a expliqué que cette nouvelle réglementation sur l'aflatoxine visait à respecter les normes de l'UE, rappelant que 0,5 0.5 µg/kg était aussi le taux d'aflatoxine autorisé par la Russie, les États-Unis, le Brésil, l'Argentine ou l'Inde. Goran Knežević a également ajouté que les résultats des analyse sur le lait mis en cause étaient attendus des Pays-Bas, mais il a répété que le lait vendu en Serbie était conforme et sans danger et que les quantités douteuses seront détruites.

Il a enfin annoncé que les ministres de l'Agriculture de la région allaient tenir une réunion la semaine prochaine à Belgrade, dont le sujet principal serait la sécurité alimentaire.