Les ondes électromagnétiques envahissent notre quotidien, sans que l'on en cerne bien tous les dangers.
L'une des dernières applications de ces ondes concernent les nouveaux compteurs d'électricité et d'eau.On connaissait déjà la pollution électromagnétique dégagée par les
THT (lignes à très haute tension), par les antennes relais, les bornes WiFi, les téléphones portables, iPhones, Smartphones et compagnie, mais quid des compteurs nouvelle génération ?
lienSur le chapitre des téléphones portables, une avancée juridique importante vient d'être faite, puisque la
Cour suprême de cassation italienne vient de juger que l'usage intensif du téléphone portable pouvait provoquer un cancer.
lienEn effet, du
24 au 31 mai 2011,
31 scientifiques de
13 pays différents, dont
8 pour les
USA, ont conclu «
qu'il existait une forte augmentation des risques de tumeurs cérébrales (...) pour les personnes utilisant ou ayant utilisé un téléphone mobile à raison de 30 minutes par jour pendant 10 ans », et le docteur
Jonathan Samet, qui présidait le groupe de travail, d'ajouter : «
les preuves scientifiques qui continuent à s'accumuler sont suffisamment solides pour déterminer (...) que l'exposition aux champs électromagnétiques des radiofréquences peuvent être cancérigènes chez l'homme ».
lien
En
France, dès
juillet 2005,
8 parlementaires, dont
NKM, en préambule d'une proposition de loi sur le sujet des risques pour la santé publique liés à la téléphonie mobile écrivaient : «
il est de la responsabilité des élus de la nation de ne pas attendre les certitudes scientifiques pour prendre des mesures de protection des populations ».
Michèle Rivasi, l'eurodéputée
EELV (Europe écologie les verts) et vice présidente du
CRIIREM (centre de recherche et d'information indépendante sur les rayonnements électromagnétiques) ne dit pas autre chose : «
la décision de la Cour suprême italienne conforte également les résultats de l'étude interphone selon lesquels l'usage intensif du téléphone portable favorise le développement du gliome, un cancer du cerveau ».
« L'étude interphone » est sur ce
lien.
La contestation contre les antennes-relais s'étend en
France, et le
15 septembre 2011, une association montpelliéraine a obtenu le démontage d'une antenne-relais, au nom du principe de précaution.
lienMais intéressons nous aux compteurs émettant des ondes électromagnétiques, appelés
Linky, qualifiés « d'intelligents »
, qu'
ERDF a commencé à installer,
Véolia faisant de même pour l'eau.
ERDF en a déjà installé
250 000 entre
2009 et
2011, et compte bien atteindre les
35 millions d'ici
2020, faisant valoir comme avantage la possibilité d'interventions à distance, et des factures calculées sur la base de la consommation réelle.
lienEn
2011,
Véolia Eau en avait déjà placé plus de
200 000, utilisant comme argument que cela permettait aux usagers de maitriser leur consommation.
lienLe principe est simple : ces compteurs, équipés d'antennes magnétiques, sont relevés à distance, ce qui facilite évidemment le travail du personnel de ces entreprises, lequel n'a plus besoin de se déplacer.
Mais il y a un hic : tout comme les antennes relais nécessaires à nos communications téléphoniques par portables interposés, ces fameux compteurs dégagent une pollution électro-magnétique, et des consommateurs s'inquiètent pour leur santé, d'autant que les ondes produites ne se déplacent pas linéairement, mais sont multidirectionnelles.
L'
Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) avait prôné une réduction des expositions aux champs électromagnétiques, (
lien) ce qui a eu le don d'énerver le
Pr. Aurengo, chef du service de médecine nucléaire de la
Pitié-Salpêtrière, évoquant «
un débat biaisé par une surreprésentation des points de vue minoritaires », et affirmant que «
les radiofréquences ne présentent pas de risque significatif pour la santé ».
lienPourtant, l'
OMS (
Organisation
Mondiale de la
Santé) et le
CIRC (
Centre
International de
Recherche sur le
Cancer), le
Parlement européen, diverses
ONG et collectifs de citoyens ont classé ces ondes comme «
potentiellement cancérogènes »
Pour empêcher l'installation de ces compteurs, le consommateur peut faire valoir, certificat médical à l'appui, qu'il souffre d'électro-sensibilité.
lienSur ce
lien, un modèle du type de courrier que chacun peut envoyer à l'installateur afin de refuser ce nouveau type de compteur.
Cependant, à lire
ce témoignage, on comprend que la démarche est compliquée, et que la vie d'une personne hyper-électro-sensible devient vite un cauchemar.
Au
Canada, et ailleurs, de nombreux citoyens leurs sont hostiles, et s'il est vrai que «
Santé Canada » avait affirmé dans un premier temps que les
CEM (champs électromagnétiques) ne peuvent causer que des dommages thermiques aux tissus humains, c'est en partie parce que cette administration s'était basée sur des études d'avant
2009, négligeant du coup les autres risques.
En
2011, une étude scientifique indépendante démontre sans contestation le danger que représentent ces nouveaux compteurs.
Elle a révélé entre autres des dépassements de la norme autorisée avec des niveaux élevés de rayonnement dans les pièces adjacentes aux compteurs.
lienLe rapport
Bio-initiative, publié le
7 janvier 2013, synthèse de plus de
1800 études démontre les effets néfastes provoqués par ces compteurs (Tachycardie, insomnie, acouphène, déséquilibres neuro-végétatifs et hormonaux), la liste est longue des dommages possibles, et ce rapport recommande maintenant que les radiofréquences soient classées cancérogènes.
L'Académie Américaine de Médecine Environnementale lui emboite le pas recommandant qu'aucun compteur à radiofréquences ne soit installé sur le domicile d'une personne présentant des troubles de santé, ni au domicile voisin.
lienUne autre académie,
l'Académie Américaine de Pédiatrie, regroupant pas moins de
60 000 praticiens, plaide en faveur d'une meilleure connaissance des risques de l'exposition aux radiofréquences, et à une meilleure information du public sur ces risques.
lienAlors que nous baignons déjà dans un « électro smog » permanent du à la multiplication des antennes relais (et aux nombreuses autres sources), lesquelles émettent dans notre pays
100 fois plus de volts par mètre que préconisent les normes européennes, en ajoutant une nouvelle pollution électromagnétique due à ces compteurs, le citoyen sera encore plus exposé.
En effet, l'
Europe, afin de les rendre compatibles avec la biologie du vivant, à limité ces émissions à
0,6 V/m, alors que les antennes-relais émettent déjà
100 fois plus (jusqu'à
61 V/m).Le conseil de l'
Europe va même plus loin, demandant en
mai 2011, de descendre le seuil de prévention jusqu'à
0,2 V/mMais il y a plus grave, car l'intensité donnée par les installateurs n'est qu'une valeur moyenne estimée sur
6 minutes, or les mesures effectuées par une agence québécoise indépendante affichent des valeurs allant de
3000 à 49 000 µW/m² à
1 mètre, alors que l'exploitant annonçait seulement
50 µW/m². lienEn effet, alors que l'installateur affirme ne transmettre les informations que
2 fois par jour, en réalité, ces compteurs émettent en permanence afin de vérifier l'intégrité du réseau.
Considérant que ça devrait être au promoteur de ces compteurs d'apporter la preuve de leur innocuité, une citoyenne lanceuse d'alerte inquiète lui a écrit et a obtenu comme réponse : «
les éventuels dommages et réclamations visant la responsabilité de Veolia Eau du fait de la production par tout appareil de champs ou de rayonnement électromagnétiques (types dommages corporels en France) sont couverts par notre responsabilité civile, sous réserve, bien entendu, que le lien de cause à effet soit démontré », or depuis
2007, aucune compagnie d' assurances ne couvre les risques inhérents aux ondes électromagnétiques.
lienEt puis, est-il logique que ce soit au consommateur de prouver le danger de ces compteurs pour sa santé et l'intégrité de ses biens ?
En effet, il est déjà arrivé que ces compteurs provoquent des
incendies.
lienDu coup elle s'est fendu de
2 courriers : à la ministre de la justice, et à celle de la santé, lesquelles ont répondu que ce problème concernait la ministre de l'environnement...sauf que cette dernière lui a renvoyé la balle à la ministre de la santé.
Pourtant notre constitution dans son
article 11 (du préambule de la constitution de 1946) «
garantit le droit à la protection de la santé de tous les citoyens ».
Une autre difficulté existe et elle concerne les propriétaires d'appartements, puisque si l'un des occupants peut refuser le compteur à radiofréquences, il ne peut agir contre celui qui l'autorise, faisant ainsi subir les conséquences de son choix à ceux qui ont l'ont refusé..quand aux locataires, ils ne sont pas consultés.
lienReste à savoir comment les consommateurs réagiront face à cette intrusion technologique, capable de mettre à mal leurs santés ?... d'autant que des solutions alternatives existent avec, par exemple, l'utilisation des fibres optiques.
Comme dit mon vieil ami africain : «
n'accuse pas ton puits d'être trop profond, c'est ta corde qui est trop courte ».
Merci aux internautes pour leur aide précieuse..L'image illustrant l'article provient de alter-lot.blogspot.comOlivier Cabanel, en collaboration avec Eve Pèlerins
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