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Le nom de Gilles Bernheim n'apparaît dans aucune liste des reçus à ce concours, l'un des plus sélectifs de l'Université française.

Non content d'avoir plagié son dernier ouvrage, le Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim, ne serait pas agrégé de philosophie. Pourtant, ses biographies l'affirment, ainsi que son dernier ouvrage. En quatrième de couverture de Quarante méditations juives, édité en 2011 chez Stock, il indique qu'il est agrégé de philosophie. Mention qu'il ne peut ignorer, car il avait forcément donné son accord au préalable à l'éditeur, au moment du «bon-à-tirer». Lorsqu'il a été décoré de la Légion d'honneur, à l'Élysée, le 3 mars 2010, le président Sarkozy a rappelé, à deux reprises, admiratif, qu'il était «agrégé de philosophie» comme le rappelle l'express.fr qui découvert le pot-aux-roses.

Ce type d'usurpation n'est pas si rare. Les personnes se gratifiant de titres de docteur, d'architecte ou de médecin qu'ils n'ont jamais obtenu existent et exercent parfois en toute impunité, parfois même avec la reconnaissance de leurs pairs! Les conseils d'administration des universités constituées en section disciplinaire ont de temps en temps à traiter de cas semblables. Mais il s'agit le plus souvent d'étudiants ayant menti sur un CV... Pas de personnalités de premier plan.

S'il se confirmait, ce mensonge viendrait s'ajouter à la découverte récente des nombreux plagiats commis par le Grand Rabbin dans son ouvrage publié en 2011, Quarante méditations juives (Stock). Plagiats finalement reconnus par Gilles Bernheim et mis sur le compte d'un «nègre» peu scrupuleux. «C'est la seule et unique fois que je me suis livré à un tel arrangement», a-t-il tenu à préciser dans son communiqué en forme de mea culpa.

Le professeur, spécialiste du plagiat, Jean-Noël Darde fait encore apparaître sur son blog aujourd'hui d'autres plagiats dans un autre ouvrage ,Le souci des autres au fondement de la loi juive, signé par Gilles Bernheim, publié en 2002, aux éditions Calmann-Lévy. Ce dernier fait apparaître deux pages plagiées. Cette fois-ci, le Grand Rabbin a emprunté des passages à l'ouvrage L'éloquence des larmes (DdB), de Jean-Loup Charvet.

Contacté par Le Figaro, l'entourage de Gilles Bernheim le dit «très affecté par les attaques dont il est l'objet» mais ne répond pas sur le fond de l'affaire. «Il répondra la semaine prochaine après le Shabbat», nous dit-on.