Le 4 mai 2013 - République Bolivarienne du Venezuela - Ministère du Pouvoir Populaire pour les Relations extérieures

Communiqué

Simón Bolívar
© InconnuSimón Bolívar

« ... Je proteste devant vous pour dire que je ne permettrai pas que soit outragés ni méprisés le gouvernement et les droits du Venezuela. En les défendant contre l'Espagne une grande partie de notre peuple a disparu et le reste souhaite ardemment connaître le même sort. C'est la même chose pour le Venezuela que de combattre contre l'Espagne ou contre le monde entier, si le monde entier l'offense ». - Lettre de protestation du Libertador Simón Bolívar adressée à Monsieur Irving, représentant du gouvernement nord-américain (Angostura, le 7 octobre 1818)

Le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela rejette avec toute la force de notre dignité bolivarienne les déclarations émises par le président des États-Unis, Barack Obama, à Mexico, le 3 mai 2013.

Une nouvelle fois le président Obama attaque le légitime gouvernement vénézuélien, élu le 14 avril dernier lors d'un processus électoral transparent, dont les résultats ont été avalisés par les accompagnateurs électoraux de tout le continent et d'autres pays du monde, incluant la mission électorale de l'Union des nations sud-américaines (UNASUR), puis reconnus par la totalité des gouvernements latino-américains et caribéens, ainsi que par des gouvernements d'autres continents.

Par des affirmations comme « le peuple vénézuélien mérite de déterminer son propre destin, libéré des pratiques qui ont déjà été éliminées dans une grande partie de l'Amérique latine » le président Obama semblerait ignorer que pendant ces quatorze années de gouvernement bolivarien nous les Vénézuéliens nous nous sommes donné un système électoral basé sur la reconnaissance constitutionnelle de l'importance de cet acte, en créant un nouveau pouvoir, le pouvoir électoral, placé sous la tutelle du Conseil national électoral.

Monsieur le Président Obama, informez-vous, le Conseil national électoral a réussi à dépasser « ces pratiques » néfastes qui attentaient contre la volonté populaire - et que vous avez avalisées pour avoir des gouvernements acceptant docilement vos ordres - en créant un système de vote automatisé, par lequel un électeur émet un vote au moyen d'une machine électorale qui effectue les totaux en fin de processus et qui envoie les résultats à la salle de totalisation, permettant de vérifier, ce qui se réalise effectivement au moyen de divers contrôles, avant, pendant et après le processus électoral, l'exactitude des données contenus dans les documents respectifs.

Ainsi vous affirmez, Monsieur le Président Obama, qu'« il y a des rapports qui prouvent que le Venezuela n'observe pas les principes élémentaires des droits humains, de la démocratie, de la liberté de presse et la liberté de réunion ». Bien que de telles affirmations infondées ne nous surprennent plus, nous nous voyons dans l'obligation de vous répondre, ce que l'« hémisphère » sait déjà, qu'au Venezuela il existe un respect total et absolu des droits humains de tous et de toutes, depuis le moment où le Commandant Hugo Chavez a assumé la responsabilité de l'État vénézuélien et a impulsé la constitution qui dispose du catalogue de droits humains le plus avancé de la région.

Depuis lors ont été créées des institutions pour le respect des droits humains et davantage de moyens pour y accéder ; des politiques publiques novatrices ont été lancées, lesquelles permettent aujourd'hui à tous ceux qui habitent dans notre digne pays d'avoir davantage de garanties, de meilleures garanties, pour accéder aux droits civils, politiques, économiques, sociaux, culturels, et aux droits collectifs des peuples. Monsieur le Président Obama le peuple du Venezuela exerce amplement des libertés et des droits dont la société états-unienne est encore très loin de disposer.

Finalement, le peuple vénézuélien ressent une forte indignation, notamment parmi les familles des victimes fatales du 15 avril 2013, lorsque vous affirmez fallacieusement que l'« hémisphère dans son ensemble voit la violence, les protestations et les attaques contre l'opposition ». Effectivement, et malgré l'autocensure médiatique des grandes corporations de la communication, l'hémisphère a pu être témoin du refus de reconnaître les résultats électoraux de la part du principal candidat de l'opposition, perdant, et son appel à la haine et à la violence dans les rues, occasionnant l'assassinat politique de neuf compatriotes, dirigeants bolivariens, chavistes, engagés en faveur de la Révolution aujourd'hui conduite par le président Nicolas Maduro dans la doctrine léguée par le Commandant Éternel de la Révolution bolivarienne Hugo Chávez. Assiéger et harceler les centres de santé où se trouvaient des médecins cubains, expression de la xénophobie, incendier volontairement des constructions et des biens publics, incendier des locaux d'organisations politiques démocratiques, et tant d'autres actes de vandalisme, voilà les violences des secteurs de l'opposition. Pour vous et votre gouvernement ces faits n'ont pas mérité la moindre mention de préoccupation. Ainsi est la morale impérialiste : jugement déséquilibré.

Par ailleurs ce que l'hémisphère et l'humanité entière observent avec horreur c'est ce qui se passe dans la prison illégale de Guantánamo, où depuis plus d'une décennie la torture est pratiquée, ainsi que d'autres traitements cruels et dégradants de la condition humaine. Votre façon de ne pas tenir parole cause la stupeur parmi les gens nobles du monde ; vous vous étiez en effet engagé en 2008 et en 2012 à fermer ce qui constitue une honte pour le peuple états-unien, qui est un grand peuple.

Monsieur le Président Obama, le gouvernement du président Nicolas Maduro, héritier des idéaux du Commandant Chávez et du Plan de la Patrie pour la période 2013-2019, a pour objectif historique de parvenir à la paix sur la planète, unique façon de sauver l'espèce humaine. Nous sommes un pays de paix, nous travaillons résolument avec tous nos frères latino-américains et caribéens pour parvenir à la véritable union de nos peuples, pour être libres, souverains, et pour que nous nous consolidions comme zone de paix.

Votre fallacieuse déclaration, déplacée et interventionniste, n'aide pas à améliorer les relations entre les États-Unis et le Venezuela, au contraire, elle les porte vers une détérioration encore plus grave, qui ne fait que confirmer la politique d'agression que vous et votre gouvernement maintenez contre notre nation. Monsieur le Président Obama, vos déclarations encouragent le surgissement d'un Pinochet au Venezuela. Vous devrez assumer votre responsabilité devant l'histoire ; nous, nous saurons assumer la nôtre qui est de défendre la paix et l'indépendance de la Patrie de Bolivar.

Nous alertons tous les gouvernements indépendants du monde, les peuples et leurs organisations politiques et sociales face au plan du gouvernement états-unien qui est de provoquer ce qu'ils appellent la « guerre des chiens » au Venezuela, pour justifier l'intervention impérialiste. Sachez, amis du monde, que nous les fils du Libertador Simón Bolívar et du Commandant Chávez nous sommes prêts à défendre notre droit à être libres de toute domination impériale.

Nous appelons toutes les amies et tous les amis de la cause vénézuélienne à déployer la plus active solidarité avec notre peuple. Aujourd'hui, comme l'a dit Bolívar en 1818, nous disons : « Par bonheur on a fréquemment vu une poignée d'hommes libres vaincre de puissants empires ».

Compatriotes prenons la fronde de David pour faire face à cette nouvelle agression de Goliath.

Caracas, berceau du Libertador Simón Bolívar

Le samedi 4 mai 2013

Traduction (non officielle) : Numancia Martínez Poggi