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Après les sucettes à l'ANI de Laurence, voici la quenelle de Christian...

Dans sa lettre annuelle adressée au président de la République, mardi 28 mai, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer s'inquiète que entreprises françaises soient de moins en moins compétitives par rapport à leurs concurrentes allemandes.

Les entreprises françaises font moins en moins de marge, ce qui se fait sentir au niveau des investissements : « Confrontées à la concurrence étrangère, en France comme sur les marchés d'exportation, les entreprises ont cherché à compenser un coût de travail élevé en restreignant leurs marges [...] Elles ont réduit leur capacité à investir, et à financer la recherche-développement, diminuant peu à peu le contenu en innovation de leurs produits, et affaiblissant donc leur compétitivité hors-coût. »

Après avoir donné un bon point au gouvernement Ayrault (notamment pour le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi), il avertit : « Il importe que des hausses discrétionnaires du SMIC ne viennent pas à l'avenir remettre en cause cet avantage ». Donc en gros, il appelle à geler le SMIC, c'est-à-dire à faire baisser encore un peu plus le pouvoir d'achat des travailleurs les plus pauvres...

Puis Christian Noyer, en bon élève européiste, explique que pour tenir ses objectifs de réduction du déficit, la France devait maintenant se concentrer sur la réduction des dépenses publiques .Mais il se garde bien de préciser lesquelles.

Enfin, cerise sur le gâteau si j'ose dire, Christian Noyer prône une désindexation des pensions par rapport à l'inflation pour éviter que l'effort soit uniquement à la charge des actifs. Et oui, messieurs-dames les retraités, vous aussi vous allez perdre en pouvoir d'achat ! Les petits ruisseaux font les grandes rivières, comme on dit. Mais attention à l'eau qui dort... Tant va l'eau à la cruche qu'à la fin elle se brise !