La conférence de Bilderberg s'est tenue ce weekend comme prévu à Watford, en Angleterre. Une centaine de participants du monde des affaires et de la politique se sont réunis à l'abri de la presse et des caméras pour discuter d'un ordre du jour qui incluait l'impact des 'big datas', la politique de l'UE, et les « affaires courantes ».

Certains accusent le groupe de Bilderberg de prendre des décisions en dehors de la démocratie. Pour d'autres, il s'agit même d'une émanation du Nouvel Ordre Mondial (NWO), qui tenterait d'exercer un contrôle sur le monde au travers d'institutions politiques telles que le FMI ou l'Union Européenne. L'un des critiques les plus virulents de cette conférence est l'animateur de radio américain Alex Jones, qui est adepte de plusieurs théories du complot.

Jones était ce dimanche l'invité de l'émission Sunday Politics de la BBC, d'ordinaire très tranquille, qui est animée par le présentateur Andrew Neil. Il avait été invité en compagnie du journaliste du Times David Aaronovitch pour commenter la conférence.

Après la diffusion d'un reportage consacré à la conférence de Bilderberg, Alex Jones s'est vite enflammé en expliquant qu'il y a longtemps, la BBC avait trouvé des documents indiquant que l'Euro avait été imaginé par les Nazis pour prendre le contrôle économique des pays européens, et que la conférence de Bilderberg était «profondément impliquée dans l'UE ». « Nous avons amené certains de leurs membres à admettre qu'ils étaient ceux qui tiraient les ficelles au dessus de vos plus grands partis politiques », a-t-il dit. Mais il a réellement commencé à perdre son calme lorsque Aaronovitch lui a demandé pourquoi il était toujours vivant, alors qu'il ne cessait de répéter que le groupe éliminait impitoyablement tous ceux qui se lançaient en croisade contre lui. A partir de ce moment, Jones n'a plus été capable de lui céder la parole, malgré les appels répétés d'Andrew Neil pour lui rappeler la nécessité de partager le temps de parole et de lui intimer l'ordre de se taire.

A la fin de l'émission, Jones explose, et, coupant la parole à Aaronovitch, il se met à vociférer : « Eh, écoutez, je suis ici pour avertir les gens, vous ne cessez de me demander de me taire. Ce n'est pas un jeu. Notre gouvernement, les Etats Unis, est en train de construire des camps FEMA [Federal Emergency Management Agency]. (...).

« Vous êtes la pire personne que j'aie jamais interviewée », lui rétorque flegmatiquement l'animateur. « Nous avons un idiot dans notre émission aujourd'hui », conclut-il, toujours aussi calmement en s'adressant à la caméra et en mimant les gestes indiquant la folie.

Le moment le plus savoureux de cet « échange » est visible à partir de la 4ème minute.