La grotte du sanctuaire de Lourdes était noyée sous 1,40 mètre d'eau mardi en milieu d'après-midi. Le site a dû être évacué.

Le gave de Pau, qui passe sous Notre-Dame-du-Rosaire, à Lourdes.
© Laurent Dard/AFPLe gave de Pau, qui passe sous Notre-Dame-du-Rosaire, à Lourdes.
La grotte de Lourdes, où la Vierge Marie serait apparue à Bernadette Soubirous, était mardi en milieu d'après-midi sous 1,40 mètre d'eau en raison d'une crue exceptionnelle du gave de Pau, a-t-on appris auprès des Sanctuaires, dont le site a été évacué. « On avait prévu 3,50 mètres » au-dessus du niveau moyen du gave à 16 heures, avec 1,40 mètre dans la grotte, et « la situation évolue très vite », a déclaré à l'Agence France-Presse le directeur de la communication des Sanctuaires, Mathias Terrier.

« On va sans doute dépasser la crue d'octobre 2012 », qui avait atteint 3,49 mètres et avait fait des dégâts estimés à plus de 1,3 million d'euros sur les Sanctuaires eux-mêmes, a-t-il précisé. Une cellule de crise a été installée aux Sanctuaires, et, dès lundi soir, les ornements liturgiques et vases sacrés de la sacristie jouxtant la grotte avaient été enlevés. Dès mardi matin, la partie basse des Sanctuaires - grotte, piscines, basilique souterraine... - avait été évacuée. Dans l'après-midi, tout le site, dont l'esplanade et les églises supérieures, était interdit d'accès.

Grotte-sanctuaire Lourdes, France
© Laurent Dard/AFPLes grottes de Lourdes inondées
Un pèlerinage régional qui devait accueillir plus de 3 000 enfants mercredi a été reporté à la semaine prochaine. Les pèlerins venant de plus loin, comme les 3 000 personnes du diocèse d'Arras (Pas-de-Calais) attendues mardi soir, ne pourront pas approcher des lieux des apparitions, a encore indiqué Mathias Terrier. Selon la préfecture, où l'on s'attend à ce que le niveau des eaux monte étant donné que la pluie continuait à tomber dans l'après-midi, un millier de clients d'hôtels en bordure du gave ont été relogés dans des établissements de la ville haute. Par ailleurs, en montagne, dans les zones de Cauterets, Luz-Saint-Sauveur et Barèges, plusieurs routes départementales étaient coupées ou barrées par des éboulements.