Une récente étude menée par des chercheurs de l'université du Michigan démontre que la théorie selon laquelle l'individualisme est la clé de l'évolution est erronée. Il semblerait que pour survivre, nous soyons condamnés à coopérer...

Ces chercheurs de l'Université de Drexel viennent de découvrir des neurones humains dédiés à la navigation en environnement ouvert. Ces cellules du cerveau, « d'un nouveau type » nous aident à conserver les coordonnées de notre emplacement par rapport à un environnement qui nous est peu familier. Leurs travaux, publiés dans la revue Nature Neuroscience, viennent confirmer une précédente découverte, faite il y a deux années, chez le rat.

A partir d'enregistrements de l'activité du cerveau humain, ces chercheurs de l'Université Drexel, de l'Université de Pennsylvanie, de l'UCLA et de l'Université Thomas Jefferson confirment en fait une précédente recherche de l'Université de Calfornie (San Diego) publiée en 2011 dans la revue Science, mais menée sur des rats, qui faisait déjà état de ces neurones un peu particuliers, appelés "grid cells" ou cellules-grilles. Des neurones qui tirent leur nom de la grille triangulaire dans laquelle la cellule s'active pendant la navigation, représentant ainsi plusieurs emplacements dans l'espace. Ce processus permet au cerveau de conserver une trace et de fournir une aide à la navigation, comparable à un GPS intégré.

Le Dr Joshua Jacobs, professeur adjoint à l'École de génie biomédical de Drexel a eu, avec son équipe, l'occasion d'étudier les enregistrements du cerveau de 14 patients atteints d'épilepsie avec des électrodes implantées profondément dans le cadre de leur traitement, et qui ont, pour l'expérience, joué un jeu vidéo de navigation et de récupération d'objets. L'équipe a pu ainsi étudier la relation entre la façon dont les participants s'orientaient et l'activité neuronale. Ils confirment, comme dans l'étude de 2011, que chaque cellule de la grille répond à de multiples emplacements spatiaux qui sont agencés sous forme d'une grille et que sans ces "grid cells", il est probable que nous nous perdrions...

Des cellules-grilles chez l'Homme : L'existence de ces cellules initialement identifiées sur le rat, est donc aujourd'hui confirmée chez l'homme, au niveau de l'hippocampe, du cortex cingulaire et du cortex entorhinal. Une région critique particulièrement affectée dans la maladie d'Alzheimer. Ce qui contribue à expliquer pourquoi les personnes atteintes de la maladie sont souvent désorientées.

Source: Nature Neuroscience doi:10.1038/nn.3466 04 August 2013 Direct recordings of grid-like neuronal activity in human spatial navigation