Le taux de chômage calculé au sens du Bureau international du travail (BIT) en France métropolitaine a atteint son plus haut niveau depuis fin 1997. En hausse de 0,1 point, il est estimé à 10,5 % au deuxième trimestre, contre 10,4 % au premier trimestre, selon les chiffres de l'Insee publiés jeudi 5 septembre. Avec les départements d'outre-mer, il atteint 10,9 %, et a progressé de 0,7 point sur un an.

Au deuxième trimestre, le taux de chômage des 15-24 ans a reculé de 0,3 point, à 24,6 %, sa progression sur un an revenant à 1,5 point. Celui de 25-49 ans a augmenté de 0,2 point, à 9,6 %, et celui des 50 ans et plus est resté stable à 7,5 %.

PRÈS DE 3 MILLIONS DE CHÔMEURS

Calculé selon la méthode BIT, le nombre de chômeurs atteignait 2 999 000 au deuxième trimestre, alors que le nombre de demandeurs d'emploi (catégorie A) recensés, eux, par le ministère du travail, fin juin, s'élevait à 3 279 400 en France métropolitaine.

Le ministre du travail, Michel Sapin, s'est félicité de ces chiffres qui montrent, selon lui, que "la situation du marché du travail s'améliore progressivement". Dans un communiqué, il insiste plus particulièrement sur le recul du taux de chômage chez les 15-24 ans, affirmant que "l'inversion de la courbe du chômage des jeunes est d'ores et déjà engagée".

L'Insee indique qu'il publiera, à compter des statistiques du quatrième trimestre disponbiles en mars 2014, un taux de chômage intégrant l'impact d'un questionnaire rénové introduit début 2013. L'effet de ce nouveau questionnaire sur les chiffres du deuxième trimestre 2013 est estimé à - 0,3 point, ce qui se traduirait par un taux de chômage au sens du BIT de 10,2 % en métropole.

Mardi, le ministère du travail avait par ailleurs annoncé que la part des contrats à durée déterminée dans les embauches des entreprises de dix salariés ou plus avait progressé de 0,8 point au premier trimestre pour atteindre le niveau record de 82,4 %.