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Marion Castaing au sol, après avoir été molestée et tirée de force du camion dans lequel elle apportait du matériel d'aide d'urgence à la population d'al-Makhul, 20 septembre 2013 (REUTERS/Abed Omar Qusini)
C'est d'un « commun accord » que la France et le régime israélien ont décidé d'expulser Marion Castaing de son poste d'attachée culturelle du Consulat de France à Jérusalem, annonce Haaretz. On en attendait pas moins de notre valeureux président.

Une diplomate, privée de sa liberté de circulation en Palestine et brutalisée par une armée d'occupation (qui a le culot de se nommer « police des frontières », alors qu'elle n'en respecte aucune), et ce n'est pas à Israël de rendre des comptes, mais à la diplomate de partir !

Elle aurait désobéi à l'armée - qui se trouvait en territoire palestinien en toute illégalité - se plaint Israël. Et en plus, cette diplomate française aurait rendu un coup à un soldat, après avoir été malmenée.

Nous félicitons Marion Castaing pour sa dignité et sa solidarité avec les personnes persécutées, puisqu'elle allait porter de l'aide à des Bédouins expulsés de leurs maisons dans la vallée du Jourdain.

Son renvoi, qui devrait prendre effet fin décembre, selon Haaretz, est scandaleux.

La France l'accepte comme elle accepte l'occupation, la colonisation, toutes les exactions contre les Palestiniens, femmes, hommes et enfants, comme elle accepte le blocus de la population gazaouie, ainsi que les coups déjà portés, à plusieurs reprises, à ses diplomates par la police ou l'armée israélienne.

Ce gouvernement n'en n'est vraiment plus à une bassesse près. Et Hollande pourra rendre visite à son pote, le fasciste Netanyahou, toute honte bue en novembre prochain, puisqu'ils défendent en fait les mêmes « valeurs ».

Ce ne sont pas celles de Marion Castaing.

Ce ne sont pas les nôtres.