Voilà une victoire dont nous pouvons nous targuer sur la scène internationale : la France, championne du monde des leçons de morale à la sauce philosophie des Lumières, qui a combattu le terrorisme au Mali, pourtant soutenu en Libye et re-soutenu en Syrie, est prête à donner l'exemple du vomis bisounours.

Gay Games Paris affiche


France, instigatrice des droits de l'homme et du citoyen, championne de la lutte contre les discriminations, et porte-parole de la défense des minorités. Mais quid des Serbes, des Irlandais du Nord, des Karen, et des myriades d'autres minorités ? Quid des minorités chrétiennes massacrées en Syrie ? Quid des minorités en France qui subissent les inégalités ? Certains veulent l'égalité des droits, d'autres aimeraient en avoir tout simplement ! Quand on connait d'une part la somme qui sera dépensée pour ces jeux et d'autre part le nombre de sans-abris demandant de l'aide, leur combat pour la défense des minorités semble bien superficiel... voire hypocrite.

Egalité des droits a-t-on dit ? Ne sont-ce pas les mêmes personnes qui crient à qui veut l'entendre qu'ils veulent cette égalité, et qui créent leurs propres jeux pour personnes homosexuelles ?* Le communautarisme et la rhétorique marxiste de l'égalitarisme ne va décidément que dans un seul et même sens.

Le fondateur des jeux olympiques modernes, Pierre de Coubertin, était guidé par une philosophie élitiste, il avait même rejeté le sport professionnel avant d'atténuer sa position, car il pensait que l'homme, ce chevalier moderne devait allier sport et culture, « mens sana in corpore sano ». La société du Spectacle a bien dépassé notre imagination puisqu'elle dévoie ce qui devait être une philosophie de vie pour l'amener au stade infantile des jeux communautaires. D'aucuns diront que les Grecs se battaient bien nus lors lorsqu'ils luttaient, c'est exact, mais il n'y avait pas de promotion d'un mode de vie débridé et poussant à un certain mode de consommation.

Pour finir, la France, fière de sa francophonie, et Paris, rayonnant entre toutes les villes françaises pour sa culture, devrait se remettre en cause sur l'intitulé de ses jeux. Accepter l'anglicisation ne fait que traduire l'état de notre société de consommation. Que l'on se rassure, vous pouvez toujours attaquer cet événement grâce à la loi Toubon, dans la mesure où le titre doit être en français !

A bon entendeur !

*NDLR : les gay games ne sont pas ouverts qu'aux personnes homosexuelles, comme on peut le découvrir sur le site internet de la neuvième édition des jeux. "You don't have to be good, you don't have to be gay, you just have to be 18 or older" peut-on lire... et payer les frais d'inscription. Le nom de ces jeux est particulièrement problématique car il ne semble recouvrir aucune réalité !