Image
Cette image du télescope spatial Hubble montre la comète ISON qui nous visite en cet automne, tel qu'elle apparaissait le 9 octobre dernier. Rappelons qu'une comète est une boule de glace riche en minéraux, traînant derrière elle une queue plus ou moins longue de poussières et de plasma qui la rend visible. Toute autre description relevant d'ailleurs du pur fantasme. La comète ISON a été découverte en septembre 2012 par un télescope de 40 centimètres du Réseau Optique Scientifique International (d'où l'acronyme qu'est son nom).

Sur cette image, le noyau solide de la comète n'est pas résolu, car il est trop petit. S'il s'était trouvé brisé en plusieurs morceaux (chose rendue possible par le réchauffement progressif par le Soleil durant l'approche de la comète) le télescope Hubble aurait vu les signes de cet éclatement : de multiples fragments.

ISON sera au maximum de sa brillance dans notre ciel fin novembre et début décembre, juste avant et juste après son passage au plus près du Soleil (28 novembre). Montant en magnitude, elle pourrait devenir visible à l'oeil nu avant de diminuer courant décembre, le mois où elle approchera le plus de la Terre.

Selon le destin que lui réserve son passage au périhélie, ISON peut devenir spectaculaire ou bien, à l'inverse, se désintégrer complètement. Plusieurs observatoires comme les missions spatiales de l'ESA ou de la NASA se donnent pour but d'observer le visiteur glacé pendant les mois qui viennent.

ISON doit passer à une distance du centre du Soleil seulement égale à trois rayons solaires, c'est-à-dire très très près : moins de deux centièmes de la distance Terre-Soleil ! Elle ne sortira sûrement pas intacte de ce frôlement à haut risque, baignée pendant plusieurs jours dans une température ambiante de près de trois mille degrés.

Elle passera au périgée (au plus près de la Terre) au voisinage de Noël, à une distance plus respectable de soixante millions de kilomètres. Cependant, vu sa position relativement au Soleil, c'est bien fin novembre qu'il faudra la guetter dans notre ciel du matin. Sa magnitude à ce moment pourrait approcher zéro, c'est-à-dire voisine de celle de l'étoile Véga. Mais les prédictions dans ce domaine sont souvent battues en brèche.

Sa trajectoire approximative la fait aller du Lion (où elle se trouve en octobre) jusqu'à la Balance en passant par la Vierge, ceci en se rapprochant de l'horizon puisqu'elle passera de l'hémisphère nord à l'hémisphère sud vers la mi-novembre. Ensuite sa proximité avec le Soleil la rendra inobservable jusque fin décembre début janvier ou nous la retrouverons, toujours le matin... ou ce qu'il en restera.

Mais ISON, si tout va bien pour elle et pour nous, pourrait bien être la plus belle comète depuis McNaught en 2006, et pour l'hémisphère nord, depuis Hale-Bopp en 1997. La dernière version du logiciel Stellarium mentionne le passage de la comète ISON désignée par son immatriculation : C/2012 S1.