La rencontre de ceux qui s'appellent ''les amis de la Syrie'' à Londres a débouché sur un communiqué final dont le contenu montre toutes les intentions belliqueuses de ses participants. Le groupe, formé de 11 pays, les Etats-Unis, la Turquie, la Grande-Bretagne, la France, l'Italie, l'Allemagne, l'Egypte, les Emirats arabes unis, le Qatar, la Jordanie et l'Arabie saoudite, remet sur le tapis des velléités ''de changement de régime'' et brandit à nouveau l'option militaire (sous-entendu : intervention étrangère). Il n'y a donc rien de changé au programme. On remarquera au passage que le programme reste aussi le même pour l'Egypte avec ou sans Morsi.

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© Inconnu
Parallèlement, on entend des discours lénifiants de John Kerry nous assurant qu'il « n'y a pas de solutions militaires » en Syrie, en même temps que des groupes de combat dits modérés, ceux qui bénéficient officiellement de toute l'aide militaire extérieure, réclament encore plus d'armes et de soutien.

Pas de solutions militaires ? Peut-être bien que si. Ce slogan repris par les uns et les autres ne vise qu'à essayer de stopper l'action de l'Armée syrienne qui est en train de bousculer les mercenaires sur le terrain. L'armée syrienne tient la victoire au bout du fusil, mais les Etats-Unis et ses alliés se comportent comme si c'était eux qui détenaient la victoire et Bachar Al Assad le vaincu. Ils se préparent déjà à agir en vainqueurs à Genève, dictant leurs conditions, partageant le pays comme ils le souhaitent. Pour l'instant la coalition est incapable d'envisager les choses autrement, mais elle n'a aucun moyen d'inverser la situation en sa faveur. La seule solution qui lui reste est d'épuiser l'armée syrienne, pour pouvoir valider l'idée qu'il n'y a ni gagnant, ni perdant. Avec de tels objectifs la conférence de Genève 2 n'est pas pour demain.

Il ne reste à l'armée syrienne qu'à tenir bon en toute lucidité et, si possible, écraser l'ennemi. La solution serait alors militaire.