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© LE PARISIEN / OLIVIER ARANDELAlors qu'un couple de Brignac-la-Plaine (Corrèze) est en garde à vue après la découverte d'une fillette dans leur coffre de voiture, tous se demandent si la mère n'a pas dissimulé l'enfant depuis sa naissance.
Les habitants de Brignac-la-Plaine (Corrèze) apprenaient vendredi avec effroi la découverte d'une fillette, nue et déshydratée, dans le coffre de la voiture de sa mère. Ce dimanche, certains se souviennent d'étranges détails qui pourraient laisser à penser que l'enfant, sans état-civil et jamais déclarée, aurait pu vivre dans ce coffre depuis sa naissance. Soit environ un an, selon les médecins qui l'ont examinée. Les deux parents sont, eux, toujours en garde à vue.

« Quand il faisait chaud, la voiture était recouverte de couvertures », ont confié quelques voisins de la famille au journal La Montagne. Par ailleurs, des employés du garage où la voiture était entreposée, à Terrasson (Dordogne), se sont souvenus avoir déjà repéré, cet été notamment, une odeur comparable à celle d'excréments, en provenance du véhicule.

Cachée à tous, dont son père

Avec ses témoignages et le constat que la fillette n'avait jamais été déclarée, l'enquête pourrait s'orienter vers la théorie d'une mère qui a caché le bébé à tous, y compris son compagnon, depuis son accouchement.

Vendredi, la petite fille a été hospitalisée à Brive-la-Gaillarde (Corrèze). Elle ne présentait «pas de risque sanitaire, même si elle souffre manifestement d'un certain nombre de carences» de soins, selon le parquet. Trois autres enfants âgés de 4 à 10 ans, qui vivaient avec le couple, ont été confiés aux services d'aide sociale du département aux fins de placement provisoire.

Le père présumé, âgé d'une quarantaine d'années, a été interpellé vendredi soir, fortement alcoolisé, à son domicile. D'abord placé en dégrisement, il a été entendu samedi par les gendarmes. Des tests ADN ont été diligentés pour s'assurer de la filiation. Ce dimanche, une information judiciaire devrait être ouverte pour violence habituelle sur mineur de 15 ans, auquel pourrait s'adjoindre la privation de soins par ascendant. Les parents devraient alors être déférés devant un juge d'instruction. Une conférence de presse doit se tenir dans l'après-midi.