En l'état actuel des techniques, la mamographie n'a qu'un très faible intérêt pour le diagnostic précoce du cancer du sein, ..... du moins pour les femmes à qui on la propose. Pour les radiologues, c'est une autre question, que je laisse à votre appréciation.

Voici pourquoi.

Selon les données classiques, enseignées par les chaires universitaires de cancérologie, le nombre des cellules souches d'un cancer double tous les 3 mois en moyenne. On évalue à 50 le nombre de doublements depuis la première cellule mutée qui va donner un cancer. (Mais qu'on se rassure, l'écrasante majorité des cellules mutées disparaissent !). Si on fait un calcul simple à partir de 1 cellule, il y en aura au bout de 50 doublements soir environ 8 ans, 1 milliard soit soit une tumeur 1cm3 ou 1 gramme. C'est le seuil de détection d'une telle masse avec les moyens habituel d'imagerie médicale.

Faisons des calcules simples. Si une mammo est effectuée à 7 ans et 9 mois après l'apparition de la première cellule mutée qui a survecue, le nombre de cellules sera de 500 000 et la masse de 1/2 gramme et indétectable (Nb: sauf peut être avec le technique d'échographie ductale). Un ans après elle sera de 8 grammes, donc déjà un cancer bien développé. Au bout de 2 ans, elle sera de... 128 grammes soit celle d'un cancer évolué. En toute logique, une mammographie réalisée tous les deux ans n'a qu'un faible intérêt pour un diagnostice précose, c'est à dire pour une masse du cancer de 1 gr. Seul un heureux hasard permet un vrai diagnostic précoce.

Selon ces données classiques, pour que la mammo soit efficace il faudrait en faire tous les 3 mois, ce qui bien entendu serait d'une gravité extrême car les rayons X provoquent des cancers. Il faudrait s'interroger à ce sujet sur la raison qui fait que la radiographie du poumon a été brutalement interrompue, il y a quelques décennies sans aucune explication, par les autorités sanitaires !

La mammographie tous les deux ans est une pratique totalement infondée scientifiquement, inefficace - sauf hasard heureux - qui donne une fausse sécurité et qui est dangereuse.

Combien de fois ai je entendu une femme dire : « j'ai fais une mammo il y a 4 mois et je me suis trouvé ces jours ci, une boule dans le sein. Le radiologue a alors diagnostiqué un cancer, qui n'avait pas été vu par le mammo systématique ». Laisser entendre que le radiologue est incompétent n'est pas honnête: c'est la méthode qui n'est pas correcte.

Ma conviction profonde est que les cancérologues sont souvent des praticiens qui sont incapables de tirer des conclusions logiques issues des connaisances actuelles de la cancérologie que pourtant... ils enseignent. Au pire beaucoup n'ont rien compris rien au cancer, ce que très lucidement la Professeur Georges Mathé avait déclaré au Docteur Gernez : « c'est entendu, je n'ai rien compris à la cancérologie, mais les autres non plus. nous ne vous aiderons jamais. Vous attendrez 20 ans, vous attendrez 100 ans ».

Mais la radiographie pratiquée systématiquement à de graves et tès graves effets négatifs, à comencer par les sur-diagnostics. Voir l'article très bien documenté de Mme Sylvie Simon : « Mammographie : Les risques graves et très graves passés sous silence »

Je pense que la seule et vrai solution est la mise en place d'une politique de prévention des cancers. Ce qui est possible et nécessaire : voir le site gernez.asso.fr

En outre face à un cancer dûment diagnostiqué, une vraie nouvelle voie vient d'être ouverte par une équipe de chercheurs basée à l'Ecole Polytechnique et pilotée par le Dr Laurent Schwartz cancérologue (radiothérapeute) défroqué, qui a abandonné son travail hospitalier pour se lancer dans une recherche qui commence à donner des résultats tout à fait important avec des moyens simples et peu onéreux (c'est sans nul doute là que la bas blesse !). Pour en savoir plus, voir son ouvrage : Cancer: guérir tous les malades ?.