Après les sanctions économiques imposées par l'Occident, après la guerre civile pilotée, armée et financée par ce dernier, la Syrie fait face aujourd'hui à une épidémie de poliomyélite.
Vaccination contre la polio, Afghanistan
© Shehzad Noorani/UnicefPlus de 7,5 millions d’enfants ont été vaccinés contre la polio en Afghanistan en 2009
L'OMS a rapporté dix cas de poliomyélite et la plupart d'entre eux ont été recensés dans la province de Deir al-Zour, proche de la frontière irakienne. Selon The Daily Beast, il s'agit de bio-terrorisme par « accident », car l'épidémie aurait été importée par les djihadistes étrangers, et notamment des Pakistanais, alliés d'Al Qaïda.

Depuis que la polio avait été éradiquée en 1999, c'est la première fois que la Syrie connaît de nouveaux cas de cette maladie infectieuse aiguë, contagieuse, et très invalidante. Cette épidémie de polio fait craindre une contagion à l'ensemble de la région (Syrie, Liban, Israël, Jordanie, Turquie, Palestine) et afin d'éviter la propagation de la maladie, une campagne de vaccination est actuellement mise en place par Damas. Plus de deux millions d'enfants devraient être vaccinés. Dans un article publié par L'Express, on peut lire que « les dix enfants souffrant de la polio n'étaient pas ou peu protégés contre cette maladie grave. Plus de 100 000 enfants vivent dans la même région de la Syrie : tous doivent être vaccinés ou revaccinés, selon l'OMS ».

Map polio moyen-orient, Syrie
© Google Maps


Le vaccin contre la polio contient notamment du tissu de rein de singe qui « est utilisé pour permettre la croissance de certains virus utilisés dans la production des vaccins. Il existe encore une énorme controverse quant à l'utilisation de ces cellules, et quant à leur rôle contaminant dans le vaccin polio des années 1950 ». Parmi les autres ingrédients répugnants, on y trouve entre autres du phosphate et de l'hydroxyde d'aluminium et du formaldéhyde. Sanofi Pasteur est le premier fournisseur mondial de vaccins contre la poliomyélite, qu'il soit oral ou inactivé.

Je ne sais pas quel est le prix du vaccin commercialisé par Sanofi Pasteur, mais multiplié par deux millions - au moins - c'est une manne, une de plus, car pour ne prendre comme exemple qu'un seul pays pour une année donnée, selon l'Unicef, « plus de 7,5 millions d'enfants ont été vaccinés contre la polio en Afghanistan en 2009 ».

À propos de l'éradication - ou pas - de la maladie, Sylvie Simon écrit dans un article paru le 3 septembre 2012 :
« En 1988, l'Assemblée mondiale de la Santé (WHA) a défini l'éradication de la poliomyélite comme « l'interruption de la transmission du poliovirus sauvage à l'échelle internationale ». Toutefois, les plus récentes données scientifiques démontrent que l'éradication de la poliomyélite nécessite également l'arrêt de l'utilisation systématique du vaccin, sinon la réintroduction continue des poliovirus, même atténués par la vaccination, aboutira à des épidémies de poliomyélite générées par l'existence de poliovirus circulants dérivés d'une souche vaccinale. [...]

Depuis plus de vingt ans, les pays « développés » envoient des vaccins dans les pays pauvres, où les enfants meurent de faim et de manque d'hygiène, au lieu de les aider à avoir des adductions d'eau propre ou de la nourriture. Les campagnes de vaccination servent trop souvent à des fins politiques, économiques ou militaires, et trop souvent aussi les populations sont considérées comme des cobayes. »
La souffrance infligée aux populations syriennes et notamment aux enfants semble sans fin...