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Découverte il y a 3 mois, la comète Lovejoy brille suffisamment depuis quelque temps pour être observée à l'œil ou aux jumelles, au cœur de la nuit.

Il est désormais acquis que la comète ISON ne fera jamais le « show » du siècle... Aux dernières nouvelles communiquées par les chercheurs qui la suivent depuis des mois, elle est en piteux état, pour ne pas dire morte. Le Soleil a eu raison de ce petit corps pétri de glace et de poussières, âgé de plus de 4,5 milliards d'années.


Toutefois, même si avec elle se sont envolé les espoirs d'une observation spectaculaire, il en est une autre qui console les amateurs : C/2013 R1 (Lovejoy).

Surgit elle aussi du lointain nuage de Oort qu'elle aurait quitté il y a environ 7 000 ans, elle ne fut découvert qu'il y a un petit plus de trois mois (8 septembre 2013) par l'astronome australien Terry Lovejoy (on lui doit aussi la mémorable C/2011 W3 laquelle, souvenez-vous, s'était aventurée très prés du Soleil et lui avait survécu quelques jours).

Sur le cliché réalisé le 3 décembre dernier avec le télescope de 8,2 mètres Subaru (Mauna Kea, Hawaï), on peut admirer les filaments dans la queue de plasma de Lovejoy. La comète était alors distante de 80 millions de kilomètres de la Terre et environ 130 millions de kilomètres du Soleil.
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C/2013 R1 (Lovejoy) photographiée par le télescope Subaru (8,2 m. de diamètre)
Actuellement, elle est suffisamment brillante (magnitude 5) pour être visible à l'œil nu dans l'hémisphère nord. Pour l'observer, il faut la rechercher en direction de la constellation d'Hercule qu'elle traverse rapidement, au fil de son orbite (voir carte ci-dessous).
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La comète Lovejoy traverse la constellation d’Hercule au cours du mois de décembre (image via FreeCharts.com)
Filant vers le Soleil qu'elle va contourner, la comète en sera séparée d'environ 121 millions de kilomètres (0,819 UA) lors de son périhélie (plus petite distance avec le Soleil) prévu le 22 décembre.

Naturellement imprévisible à l'instar de ses semblables, l'astre chevelu peut se fragmenter au cours de son périple... Disparaitre sous nos yeux ou, au contraire, être plus active qu'escomptée. Sa période orbitale est estimée à 9 658 ans (source Heavens-Above).