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La US National Security Agency (NSA) a recueilli des données sensibles sur les câbles sous-marins de télécommunications à fibres optiques reliant l'Europe à l'Afrique du Nord et l'Asie.

Citant des documents classifiés portant la mention «top secret» et «pas pour les étrangers", le magazine de presse allemand Der Spiegel a rapporté dimanche que la NSA a espionné la South East Asia-Middle East-West Europe 4 connue également sous le nom de système de câble sous-marin ''SEA-ME-WE 4 ".

Selon le magazine allemand les spécialistes de la NSA avaient piraté un site Web interne appartenant au consortium d'opérateurs de télécommunication afin de récupérer des informations concernant l'infrastructure technique, avec la cartographie du réseau et des informations sur la gestion du réseau. "Plusieurs opérations sont prévues dans le futur pour recueillir de plus amples informations à ce sujet et à partir d'autres systèmes de câbles" a précisé Spiegel en citant les documents de la NSA, datant de Février.

Selon le site Web du projet ( http://www.seamewe4.com ) "le SEA-ME-WE 4 est un système de câble sous-marin de nouvelle génération reliant l'Asie du Sud-Est à l'Europe via le sous-continent indien et le Moyen-Orient. Le projet vise à porter ces régions à l'avant-garde de la communication mondiale en augmentant de manière significative la bande passante et la connectivité mondiale des utilisateurs tout au long de son parcours entre Singapour et la France ".

Spiegel rapporte que «Parmi les sociétés qui détiennent des participations dans le consortium il y a France Télécom, c'est-à-dire Orange, appartenant encore en partie à l'état français, et Telecom Italia Sparkle."

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En Mars 2004, un consortium de 16 entreprises de télécommunications internationales a signé des accords de construction et d'entretien pour le nouveau système de câble sous-marin de fibre optique reliant l'Asie du Sud-Est à l'Europe via le sous-continent indien et le Moyen-Orient avec des stations Terminal àSingapour, Malaisie, Thaïlande, Bangladesh , Inde, Sri Lanka, Pakistan, Emirats Arabes Unis, Arabie Saoudite, Egypte, Italie, Tunisie, Algérie et la France. Le contrat a été attribué conjointement à Alcatel Submarine Networks, en France et Fujitsu Ltd, au Japon et le coût estimé du projet est de l'ordre de 500 millions de dollars.

Le système de câble sous-marin mesure environ 20.000 km de long. Il constitue l'épine dorsale du réseau entre le monde oriental et l'occident avec des extensions dans divers pays. Le projet vise à couvrir la téléphonie, l'internet, le multimédia et diverses applications de données à large bande.

Il semble que la méthode employée par l'unité d'élite de piratage de la NSA (TAO) a été de relier des routeurs et des serveurs de réseaux non-NSA à des réseaux de couverture, et d'infecter ces réseaux par des virus qui permettent ensuite aux pirates gouvernementaux de contrôler les ordinateurs à distance.

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Le document divulgué par Der Spiegel affirme fièrement que, le 13 février 2013, le TAO « a réussi à collecter des informations de gestion de réseau du système de câbles sous-marins SEA-ME-WE (SMW-4) ». Avec l'aide d'une «opération avec un faux site », l'agence a réussi à « avoir accès au site de gestion du consortium et recueillir des informations de couche 2 du réseau qui montre la cartographie d'une grande partie du réseau ».

Le gouvernement américain affirme que ses opérations d'espionnage qui se déroulent à la fois aux Etats-Unis et à l'étranger sont essentielles pour lutter contre le terrorisme.

Un juge fédéral a statué vendredi que le recueil de données téléphoniques et d'internet de millions d'américains par la NSA était légal. Le juge de district américain William Pauley a également conclu que l'opération est une partie importante de l'effort de l'Amérique pour lutter contre la menace du terrorisme.

La NSA espionne des millions d'enregistrements téléphoniques et Internet qui sont acheminés à travers les réseaux américains de manière quotidienne. Selon certaines estimations, les espions de la NSA espionne 380 millions de téléphones portables aux États-Unis.

Avant la décision de Pauley, un autre juge de district américain, Richard Leon, a décrit le gigantesque programme d'espionnage de la NSA comme "Presque orwellien".

«Je ne peux pas imaginer invasion plus ''arbitraire'' et plus ''aveugle'' que cette collecte et cette conservation de données personnelles systématiques et High-Tech sur pratiquement chaque citoyen », a écrit le juge Leon.

DB / DB

http://www.presstv.ir/detail/2013/12/29/342624/nsa-collects-data-from-undersea-cables/

Traduction Avic