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Cela devait être une journée comme les autres, une journée calme sans histoire, hélas, trois fois hélas, en allumant votre télévision, l'accalmie se transforma en une violente tempête politico-médiatico-judiciaire, faisant passer celle de Xynthia pour un vulgaire tourbillon.

Dieudonné jouant son spectacle Le Mur à Nantes le 9 janvier a été le projecteur de tout l'establishment. Incroyable ! Tous les médias mobilisés pour cet événement capital, avec des directs. Tous cela pour un humoriste qui va faire des sketches. La crise, le chômage, les difficultés que rencontrent les Français à régler leurs factures, ce n'est pas important ; l'information cruciale, c'est Dieudonné.

La police de la Pensée dont Manuel Valls est le ministre n'a rien trouvé de mieux que de pondre une circulaire, suivie d'un arrêté préfectoral en Loire-Atlantique, visant à tout prix à interdire de scène l'artiste, tentant ainsi vainement de voiler son bilan catastrophique sur la sécurité.

Immédiatement, l'avocat de Dieudonné, Maître Verdier, lancera une procédure de suspension de l'arrêté, obtenant gain de cause : le risque de troubles à l'ordre public et l'atteinte à la dignité humaine n'ont pas été retenus. L'atteinte à la liberté d'expression a en revanche été soulignée.


Ce qui dégoûta certain sionistes comme Roger Cukierman, le président du CRIF, se lançant dans la démagogie et l'outrance :

« Il (Dieudonné) appelle à la disparition des juifs »

ou bien d'Arno Klarsfeld, l'avocat qui a appelé à provoquer des troubles à l'ordre public pour interdire Dieudonné :

« On peut aussi regretter qu'aujourd'hui la France [soit] le seul pays occidental où des meetings anti-juifs peuvent être tenus, qui incitent certains à assassiner des enfants juifs comme cela s'est fait à Toulouse » (voir la vidéo BFM TV)

Les politiques, de droite comme de gauche, l'UMPS au grand complet, tous à l'unisson contre Dieudonné. D'Alain Juppé à Harlem Désir, on donne des leçons de morale face « aux entrepreneurs de la haiiiiiiine ». Venant de la part de politiques condamnés par la justice, ils auraient mieux fait de se taire.

Les journalistes également, n'hésitant pas à renchérir, tels que Ruth Le Krife Elkrief, Cricri Barbier et toute la clique. Prêts à en découdre avec « l'infâme » Dieudonné. Sans oublier les associations de la pleurniche à but lucratif : SOS Racisme avec Cindy Léoni, et la LICRA avec Jacub'.

Le bal des faux-culs était réuni.

14h30 : Dieudonné pouvait jouer son spectacle, la voie était libre. Mais ce n'était que la première manche.

15h30 : le fumiste de l'Intérieur, Manuel Valls, contre-attaque en faisant appel au Conseil d'État de Paris dans la même journée à 17h pour l'interdire. Une procédure rapide, inhabituelle et susceptible d'être en violation avec la procédure. Dans la précipitation de cette audience, Maître Verdier ne pourra se présenter sur place. Deux autres avocats de Dieudonné prendront le relais.


18h40 : le conseil d'État, la plus haute juridiction administrative de la République, casse le premier jugement et confirme l'interdiction du spectacle, allant dans l'extrême opposé du premier jugement.

Ordonnance référé_09012014 : http://fr.scribd.com/doc/197836018/Ordonnance-refere-09012014

Stupéfaction ! Les près de 6 000 spectateurs qui attendaient d'entrer dans le Zénith devront retourner chez eux, dans l'incompréhension et dans la colère. Dieudonné appellera au calme via son compte Facebook, et répondra par vidéo interposée sur YouTube le lendemain.

Comment expliquer ce retournement de situation ?

Une information à conserver : dans un article du Monde daté du 27/10/2010, on apprend qu'Arno Klarsfeld a été nommé au Conseil d'État par la ministre de la Justice de l'époque : Michèle Alliot-Marie.

Les membres du conseil d'État sont nommés par l'Exécutif (le gouvernement). On se pose la question sur leur impartialité ?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Stirn
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Mais l'information la plus importante dans cette affaire est bien le nom du magistrat qui a rendu le verdict sur l'interdiction : Bernard Stirn.

En regardant sa biographie, Bernard Stirn n'est autre que l'arrière-petit-neveu d'Alfred Dreyfus !

L'Affaire Dreyfus, l'officier français de confession juive victime d'une erreur judiciaire, resurgit un siècle après, au travers du jugement de Dieudonné.

Dieudonné a été jugé une seconde fois en catimini par un haut fonctionnaire qui est, comme par hasard, membre de la communauté organisée, en plus d'avoir fait parti du Mouvement Radical de Gauche (devenu PRG). On se pose la question de l'impartialité et l'indépendance de ce « haut fonctionnaire » ?

Quoi qu'il en soit, nous avons assisté à un coup d'État juridique en direct, et aux yeux de tous. Manuel Valls a jeté le masque du pseudo démocrate, du républicain attaché à la France, pour montrer son vrai visage : celui d'un petit dictateur colérique, foulant au pied la liberté d'expression et d'opinion. Un danger pour la démocratie.

Un petit tyran usant de tous les moyens légaux ou illégaux pour arriver à ses fins : interdire un humoriste par ce qu'il fait rire, qu'il se moque de tout le monde, sous le couvert de son prétendu racisme ou, encore pire, antisémitisme.

Manu doit-on rappeler tes déclarations ? « Il n'y a pas assez de White ou de blancos » à Evry, ou ta photo avec le néonazi Terry
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© Création Bluj’
Cooper, ou encore ton attachement éternel à Israël, l'État le plus raciste du monde, où les Africains sont discriminés ?


Tu parles de Haaiinnee et de trouble à l'ordre public, mais c'est toi qui l'entretient ! En interdisant Dieudonné, en laissant certains groupuscules extrémistes agir à leur guise (Femen, Antifa, LDJ...), en dénigrant la liberté d'expression qui est un droit fondamental.

Les Français ne seront pas dupes de ta manœuvre, et voient le vrai danger que tu représentes.

L'interdiction du Zénith de Nantes est un procès politique. Un procès opposant la liberté face à la censure. Un procès ouvrant la boîte de Pandore.

L'Affaire Dieudonné, la nouvelle affaire Dreyfus, inversée...