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La rémunération de Lloyd Blankfein avait été augmentée de 22% en 2012.
En 2013, le patron de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs devrait toucher une rémunération globale proche de 23 millions de dollars, dont 70% sous forme d'actions assujetties à des restrictions.

Il serait ainsi mieux payé que son homologue de JPMorgan, pourtant la plus grande banque des Etats-Unis. En 2013, la rémunération globale de Lloyd Blankfein, patron de Goldman Sachs, devrait augmenter de 10% par rapport à 2012, et s'élever à 23 millions de dollars, malgré les difficultés de la banque à surmonter la chute de ses revenus fixes.

Cette augmentation survient alors que la banque est en train de couper dans les bonus de ses employés. En 2013, les frais de personnel ont en effet subi une baisse de 3% par rapport à l'année précédente, et s'élèvent désormais à 12,6 milliards de dollars. Un montant équivalent à 36,9% du chiffre d'affaires, soit un 1 point de moins que fin 2012.

70% en actions, le reste en espèces

Selon l'autorité américaine de contrôle des marchés financiers, le banquier a notamment reçu 88 422 unités d'actions assujetties à des restrictions, pour une valeur de 17,7 millions de dollars (montant calculé à la clôture jeudi).

Les actions assujetties à des restrictions représentent habituellement environ 70% de sa rémunération globale, ce qui laisse deviner que le PDG de la banque d'affaires devrait également toucher 6,3 millions de dollars en espèces.

Pour rappel, la rémunération globale de Lloyd Blankfein s'élevait à 21 millions de dollars en 2012, et à 16,4 millions de dollars en 2011.

"Philosophie de récompense"

"Ces chiffres choquent la conscience de la plupart des gens", a déclaré au Financial Times un représentant de l'un des plus gros actionnaires de Goldman. "Notre discipline, en tant qu'actionnaires, n'est pas de se concentrer sur la valeure brute, mais sur une philosophie de récompense au mérite et au rendement".

Si 2013 a été une année noire pour les revenus fixes de la banque, ses recettes sur le marché des capitaux ont été très positives - dopées notamment par des introductions en bourse remarquées, à l'instar de celle de Twitter.