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La Suisse pourrait être le premier grand pays à renoncer au dépistage systématique, jugé trop peu efficace et trop risqué du fait des faux positifs et des traitements inutiles qu'ils entraînent.


Dans un rapport daté du 2 février, le Swiss Medical Board, un comité d'experts établi par les autorités de santé fédérales remet en question le dépistage systématique par mammographie. La Suisse est le premier grand pays développé à remettre ainsi en question, par la voie d'un comité d'experts, le dépistage systématique du cancer par mammographie. En effet, le Swiss Medical Board déconseille ce dépistage systématique et recommande de procéder à un examen médical approfondi et d'informer les femmes concernées des effets souhaités et indésirables avant que celles-ci décident individuellement de se soumettre à un dépistage par mammographie.

Cet avis, qui a fait l'effet d'une bombe dans les milieux de la cancérologie aux Etats-Unis et en Europe, est intervenu peu de temps avant la publication d'une grande étude canadienne qui conclut au manque de bénéfices du dépistage systématique sur la mortalité.

Les experts du Swiss Medical Board ont analysé la totalité des données scientifiques publiées (avant celles de l'étude canadienne) et conclu que le dépistage systématique par mammographie peut contribuer à déceler des tumeurs à un stade précoce et réduire légèrement la mortalité liée au cancer du sein, soit 1 à 2 cas de décès évités sur 1'000 femmes qui se soumettent à un dépistage régulier. Cependant, le dépistage systématique entraîne un grand nombre de faux positifs conduisant pour la patiente à des examens supplémentaires et quelquefois des traitements inutiles : pour 100 femmes sur 1000, ces faux positifs comportent des contraintes physiques et psychiques.

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