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© MANDY CHENG / AFPDes vaccins anti-rabiques utilisés à Taïwan.
SANTE - Il a été infecté lors d'un séjour prolongé au Mali...

Toutes les personnes potentiellement exposées ont été prises en charge. Un homme contaminé par le virus de la rage, lors d'un séjour au Mali, est décédé ce jeudi dans un hôpital d'Ile-de-France, a annoncé le ministère des Affaires sociales.

Le diagnostic a été confirmé mercredi par le Centre national de référence (CNR) de la rage de l'Institut Pasteur. Dès cette confirmation, la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a demandé aux autorités sanitaires de «prendre en charge les personnes potentiellement exposées». Elle a également présenté ses condoléances à la famille et aux proches de la personne décédée.

Le personnel soignant vacciné ?

Bien qu'aucun cas de transmission directe entre personnes n'ait été constaté, l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France et l'Institut de veille sanitaire (InVS) ont identifié et informé toutes les personnes ayant été en contact étroit avec le malade, précise le ministère.

Le personnel soignant et la famille proche ont pour leur part été dirigés vers un centre antirabique «pour évaluer la pertinence d'une vaccination». Le vaccin antirabique reste efficace même après contamination à condition qu'il soit effectué avant l'apparition des symptômes.

Un précédent en Guyane en 2008

La rage humaine est rarissime en France. Elle se transmet accidentellement par morsure d'un animal infecté et exceptionnellement d'homme à homme. Chaque année, plusieurs centaines de personnes reçoivent un traitement antirabique en France (près de 4.100 personnes en 2001) essentiellement à titre de précaution en cas notamment de morsure par un animal suspect, selon l'Institut Pasteur.

En 2008, un cas humain, probablement dû à une morsure de chauve-souris, a été rapporté en Guyane. En outre, une vingtaine de cas chez des personnes contaminées à l'étranger ont été enregistrés entre 1970 et 2005, selon l'InVS.

Mais dans le monde, la rage est à l'origine de quelque 55.000 décès annuels, le plus souvent à la suite d'une infection transmise par un chien enragé, selon l'Institut Pasteur. Chaque année, environ 17 millions de personnes reçoivent un traitement antirabique.