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Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a réagi aux récents événements dans l'est de l'Ukraine :
« Nous demandons depuis longtemps aux Occidentaux une réaction adéquate aux événements en Ukraine. Nous avons clairement dit que le recours à la force contre les manifestants remettrait sérieusement en question les perspectives de coopération dans le règlement de la crise ukrainienne. Nous n'entendons aucune réaction. Nous n'entendons que des appels à la Russie pour qu'elle cesse de s'ingérer. On peut se souvenir que la violence sur le Maïdan, qui s'est soldée par des dizaines et des dizaines de morts, était qualifiée de démocratie, alors qu'on parle de terrorisme à propos des manifestations pacifiques qui ont lieu maintenant dans le Sud-Est. L'hypocrisie dépasse les bornes ! »
M. Lavrov a rappelé que la Russie s'opposait aux opérations du régime ukrainien dans les provinces russophones et que Moscou n'était pour rien dans les tensions récentes dans plusieurs villes de l'est du pays :
« Il n'y a pas là-bas de nos agents, ni du GRU (renseignement militaire), ni du FSB (service fédéral de sécurité). Si vous avez des faits, il ne faut pas hésiter à les faire valoir. Si vous hésitez, alors c'est que vous n'en avez pas. Nous ne nous ingérons pas dans les affaires intérieures de l'Ukraine, cela va à l'encontre de nos intérêts. »
Enfin, il a insisté pour avoir des éclaircissements au sujet des informations de la presse selon lesquelles le directeur de la CIA, John Brennan, se serait rendu secrètement à Kiev, peu avant le déclenchement des opérations à l'encontre des pro-russes.
« Nous voulons notamment comprendre ce que signifient les informations sur une visite urgente à Kiev du directeur de la CIA, Monsieur Brennan. On ne nous a pour l'instant pas fourni d'explication convaincante. »