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Plus besoin de maquiller les crimes en suicides, désormais les banquiers se font exécuter froidement.

La scène qui s'est déroulée à Visé vendredi soir a tout d'une véritable exécution. Un couple de banquiers et leur filleul (de Dolhain) ont été abattus froidement par un ou des tueurs qui n'ont rien volé. Le couple était honorablement connu dans la région et la police n'a toujours aucune piste sérieuse.
Vendredi soir vers 23 heures, Benoît Philippens et son épouse Carol Haid revenaient tranquillement d'un dîner au restaurant, accompagné du petit filleul de Carol, Esteban Counet, un jeune garçon de 9 ans domicilié à Dolhain. À peine sortis de leur auto stationnée dans l'allée de leur habitation, située rue de Berneau à Visé, juste en face du hall omnisports, ils se sont fait tirer dessus par une (ou plusieurs) personne(s) qui les attendait(en)t, tapis dans l'ombre. La police n'a toujours aucune piste sérieuse.

Dans nos éditions du Dimanche, le papa de Benoît Philippens, Louis Philippens, s'exprime : « On les a abattus, exécutés. Une balle dans le cœur et une dans la nuque pour mon fils. Trois balles pour Carol qui est morte sur la table d'opération. Et le pauvre petit gamin, qui était vraiment là au mauvais endroit au mauvais moment... »

L'enquête se dirige du côté du milieu bancaire dans lequel travaillait Benoît Philippens. Une de ses amies croit aussi qu'il faut aller chercher là.

« Je connais Benoît depuis 15 ans », raconte une de ses amies, encore chamboulée par le drame. « Il a d'abord travaillé à l'agence d'Ans, puis est devenu directeur de celle de Welkenraedt, puis de Herve-Battice, avant de revenir comme directeur ici à Ans. Et quand il est revenu, il a constaté que l'agence avait beaucoup changé. « Pas tant au niveau du personnel que des clients. Il m'a raconté avoir dû mettre beaucoup d'ordre à ce niveau-là.

Et il y a six mois, il m'a expliqué qu'il avait eu une grosse altercation avec un client étranger qui se croyait tout permis. Il l'a mis à la porte devant tout le monde et ce dernier a proféré des menaces. Je ne dis pas que c'est lui bien sûr, mais c'est pour vous dire que le métier de banquiers n'est pas toujours facile».