Journaliste salarié par le service public, Frédéric Haziza a employé sa notoriété au service d'un lobby ultra-sioniste. Révélations.Du
6 au 9 juin 2013, une délégation d'élus Europe Écologie-Les Verts était en déplacement en Israël et dans les Territoires palestiniens. L'organisateur: Elnet, une association française déclarée
en 2010 et liée à un groupe international
ultra-sioniste (fondé en 2007 et dirigé
par un tandem israélo-américain) dont
le but officiel consista
initialement à rapprocher l'Union européenne et Israël.
Souvenez-vous. Panamza avait récemment dévoilé deux affaires à propos d'Elnet: l'une relative à son
financement de François Hollande lors de la campagne des primaires socialistes de 2011 et l'autre consacrée à la
censure d'un témoignage-clé sur ce sujet par un média juif américain.
En juin 2013, un homme inattendu avait
"accompagné" -
selon le terme employé par le site d'Elnet- les élus Verts en Israël:
Frédéric Haziza.
Interviewer sur
Radio J, le journaliste capable d'être installé au premier rang lors de la dernière
conférence de presse du chef de l'Etat est également animateur sur
"le service public" de la Chaîne parlementaire (une antenne audiovisuelle détenue et financée par l'Assemblée nationale).
Comme l'indique le rédacteur d'Elnet, Frédéric Haziza a non seulement
"accompagné" les élus Verts mais il a également accueilli -quelques jours plus tard- l'un d'entre eux (le député François de Rugy) pour un
"programme spécial" dans son émission hebdomadaire
Parlons-en. Le thème:
"Israël-Palestine : quelles cartes pour la paix?" précise le titre de l'émission enregistrée
le 13 juin et diffusée
trois jours plus tard. Les deux autres invités: le député UDI
Meyer Habib (un Franco-Israélien anciennement
membre du Bétar et ami proche de Benyamin Netanyahou) et le géographe Jean-Robert Pitte (un
pro-israélien radical
invité aux conférences de l'association France-Israël).
Le problème? Outre l'homogéneité idéologique des participants (tous élogieux à propos du régime
colonialiste et ségrégationniste de Tel Aviv), un petit détail peut avoir échappé aux télespectateurs lors de l'émission: à plusieurs reprises, Frédéric Haziza fait allusion au récent voyage de François de Rugy en Israël sans jamais préciser le fait singulier de l'avoir lui-même
"accompagné" sous le patronnage d'un lobby israélo-américain.
Le séjour sponsorisé par Elnet n'était pas seulement un
"ménage", à savoir la prestation de service d'un journaliste qui met sa notoriété au service -par exemple- d'une entreprise privée. L'interview Haziza-de Rugy qui en découla s'apparente davantage à une mascarade contraire à la
déolontologie journalistique la plus élémentaire. Voici là deux hommes qui viennent de passer quatre jours ensemble en Israël -sous la tutelle d'un lobby ultra-sioniste- et qui vont s'entretenir de la question israélo-palestinienne sur une chaîne dotée d'une
"mission de service public" sans la moindre allusion à leur périple en commun.
Lors du voyage, Arié Bensemhoun,
directeur exécutif d'Elnet, était d'ailleurs là comme l'atteste (à droite de l'image) cette photographie publiée alors -sur Twitter- par Frédéric Haziza sans aucune explication de sa propre présence sur les lieux.
[Remarque pour les lecteurs toujours attentifs à
l'affaire Merah: Bensemhoun, responsable de la communauté juive de Toulouse, accompagnait également
Christophe Cavard, député Vert -chemise blanche, mains dans les poches- qui fut
en charge de la
commission d'enquête parlementaire -finalement
inoffensive- sur le travail du Renseignement à la suite des évenements survenus à Toulouse et Montauban].
Tandis que l'abonné
Twitter de Frédéric Haziza était laissé dans un flou artistique quant au sens de la présence du journaliste parmi les élus Verts, le télespectateur de LCP se voyait simplement privé de toute mention d'un voyage commun de l'animateur et de son interviewé.
Notons également que cette discrétion est à l'image du
président d'Elnet-France: Pierre Dassas. Déjà proche de
Manuel Valls lors de la venue de l'ex-ministre de l'Intérieur au récent dîner toulousain du Crif, ce mystérieux personnage était aussi
attablé à côté de Laurent Fabius (en
présence de l'ambassadeur d'Israël
proche de l'extrême droite locale) lors du
dernier gala de la Fondation France-Israël (où était aussi
présent Arié Bensemhoun). Là aussi, souvenez-vous: la présidente de cet organisme, dénommée Nicole Guedj, avait jadis qualifié -comme l'a
révélé l'auteur de ces lignes- le Quai d'Orsay de
"maison bourrée d'Arabes déguisés".Des propos qui n'ont pas dissuadé Frédéric Haziza d'accepter récemment d'être
"l'invité d'honneur" de la Fondation France-Israël afin de
promouvoir son dernier ouvrage consacré au trio Soral-Dieudonné-Ayoub.
Espérons que le
journaliste-communautariste, de plus en plus
préoccupé par Panamza (
qualifié -à deux reprises- de
"site islamo-complotiste"), saura apprécier cet article factuel et ne manquera pas, à l'instar de plus en plus de lecteurs-citoyens engagés, d'apporter son
soutien au dévoilement d'informations passées sous silence par les autres médias.
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