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Le harcèlement scolaire a des répercussions psychologiques 40 ans après les faits, révèle une étude britannique menée sur plus de 7000 personnes. Crédits : Nevit Dilmen - Own work GFDL
Une étude britannique menée sur 7500 individus révèle que les victimes de harcèlement scolaire présentent encore des séquelles psychologiques 40 ans après.

Quarante ans après un épisode de harcèlement scolaire, les victimes éprouvent encore des répercussions psychologiques, révèle une étude publiée le 18 avril 2014 dans la revue American Journal of Psychiatry.

Pour parvenir à ce résultat, le médecin britannique Ryu Takizawa (King's College de Londres, Grande-Bretagne) et ses collègues ont utilisé les données d'une vaste étude de cohorte appelée British National Child Development Study, qui effectue un suivi de tous les enfants nés en Grande-Bretagne au cours d'une semaine de 1958 (17 500 individus en tout), ainsi que de leurs proches.

Grâce à cette mine d'informations, les auteurs de l'étude ont ainsi pu étudier la destinée de 7 771 personnes, aujourd'hui cinquantenaires. Parmi l'échantillon étudié, 28 % d'entre eux avaient été victimes de harcèlement scolaire à l'école primaire de façon occasionnelle, et 15 % de façon régulière.

Résultat ? Les auteurs de l'étude ont constaté que les individus qui avaient été victimes d'un harcèlement scolaire régulier à l'école primaire présentaient, quelques 40 ans plus tard après les faits, des risques accrus de dépression, de troubles anxieux et de tendances suicidaires. Un résultat bien évidemment corrigé de façon à éliminer les biais liés aux origines économiques et sociales des individus, aux performances cognitives (tests de quotient intellectuel), ou encore à d'éventuels troubles émotionnels et comportementaux antérieurs aux épisodes de harcèlement.

Ces travaux ont été publiés le 18 avril 2014 dans la revue American Journal of Psychiatry, sous le titre "Adult Health Outcomes of Childhood Bullying Victimization: Evidence From a Five-Decade Longitudinal British Birth Cohort" .