Inde - Les administrateurs d'un parc naturel de l'Assam demandent l'interdiction des pesticides sur les plantations de thé de la région, après la mort de bovins, de deux éléphants sauvages et de nombreux oiseaux, empoisonnés sur les pâtures environnantes.

Après des centaines d'oiseaux, de nombreuses vaches et des vautours qui avaient mangé les carcasses de celles-ci, deux éléphantes gravides, sorties du parc national de Kaziranga, en Assam (nord-est de l'Inde), ont été mortellement empoisonnées en broutant à proximité de plantations de thé pulvérisées de produits anti-fourmis.

"La mort de ces éléphants a mis en lumière ce problème de pesticides, parce que les produits chimiques pulvérisés dans ces plantations de thé ravagent la flore et la faune de nos forêts, qui sont entourées par des centaines de ces exploitations. (...) Vous pouvez imaginer les conséquences sur la santé des consommateurs qui boivent ce thé", a expliqué Anurag Singh, responsable de la gestion des forêts, qui envisage d'attaquer en justice certains planteurs, et qui préconise une agriculture bio autour du parc.

Un point de vue soutenu par Moni Manik Gogoi, qui dirige un comité populaire près de Kaziranga, et qui considère que les populations humaines locales sont elles aussi menacées. Un avis également partagé par certains producteurs de thé de la région, comme Binod Saharia, qui estime que l'image de ce produit risque de pâtir de ces pratiques dévastatrices dans la région, et que le bio devrait s'y généraliser.