Un livre a été mis en vente aux États-Unis dont l'intérêt est garanti par les noms de l'auteur et de son protagoniste.

Livre d'Edward Snowden
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L'ancien journaliste du journal britannique The Guardian Glenn Greenwald a composé No Place to Hide (Nulle part où se cacher), l'ayant consacré au scandale relatif à l'Agence de sécurité nationale américaine et à l'auteur de ce scandale Edward Snowden. Le livre de 260 pages relate comment Edward Snowden se préparait à ses révélations sur les services secrets américains et sur de nouveaux secrets, encore inconnus, de la NSA.

Le livre est vendu 27 dollars ou 17 avec une remise. C'est le prix qu'il faut payer pour apprendre comment était préparé le scandale le plus tapageur de toute l'histoire des services secrets mondiaux. C'est le prix du nouveau livre intitulé No Place to Hide, dans lequel l'auteur relate l'histoire de sa connaissance de Snowden, celle de la publication des informations secrètes sur les programmes de surveillance totale des services secrets américains. Selon l'auteur, Edward Snowden s'est fait embaucher par la NSA dans l'unique but : obtenir les preuves de l'ingérence massive des services secrets dans la vie des gens. Selon Glenn Greenwald, Snowden a fait un exploit au nom de l'humanité. Le journaliste souligne :
« C'est incroyable, mais il ne semblait jamais s'inquiéter. Il est convaincu qu'il fait une bonne chose. L'unique chose qui le tourmentait, c'était la future réaction du monde à ses révélations. Et il observait avec intérêt cette bombe médiatique s'exploser ».
Glenn Greenwald ne se contente pas d'ailleurs de chanter des éloges à Snowden : son livre renferme de nouvelles révélations sur les activités des services secrets. Ainsi il note que la NSA est capable d'intercepter les conférences vidéo sur Skype, d'avoir accès à l'information des usagers de Facebook, de lire des courriels envoyés par Wi-Fi depuis les avions.

Il écrit, en outre, en se référant à des documents reçus de la part de Snowden, que les Américains contrôlent sur leur territoire l'ensemble d'Internet et du trafic téléphonique venant depuis l'étranger. Selon le journaliste ce n'est que le sommet de l'iceberg :
« Dans des entretiens privés, les employés de la NSA expriment leur indignation par la nécessité d'espionner et de collecter des quantitiés d'information immenses sur les communications des habitants du monde entier. Pour ce faire il leur suffit d'indiquer l'adresse de la poste électronique et d'appuyer sur le bouton rechercher. C'est tout. Le mot d'ordre et le but de la NSA est de créer un système sur Terre dans lequel il n'y aura nulle part où se cacher des services secrets. »
Glenn Greenwald a reçu le prix Pulitzer prestigieux pour ses publications sur les programmes d'espionnage. Il est invité par des chaînes de télévision américaines, il donne des conférences et la présentation de son livre a été organisée à Washington, à deux pas du Congrès et de la Maison Blanche. Il est cependant certain que les services secrets puissent se venger sur lui et Snowden :
« Nous deux, nous comprenons que ces révélations sont, sans aucun doute, l'événement le plus important de notre vie. Lorsque vous divulguez une quantité immense d'information secrète de l'agence la plus secrète du monde, vous devez comprendre quel risque vous encourez. Edward s'en rendait compte. Et c'est la partie la plus extraordinaire de cette histoire. Un homme de 29 ans a délibérément sacrifié sa vie pour que ses compatriotes apprennent la vérité. C'est une histoire incroyable. »
Selon Glenn Greenwald, pour l'heure lui et ses collègues travaillant pour d'autres médias n'ont publié qu'une moitié environ des documents transmis par Edward Snowden. Le journaliste annonce de nouvelles révélations, non moins retentissantes. A l'heure actuelle un groupe de reporters travaille sur les documents et de nouveaux scandales ne tarderont pas. Cependant la sensation principale a été laissée pour le dessert : il a déclaré à la chaîne NBC qu'Edward Snowden, résidant en Russie en asile provisoire, pourrait s'installer en Allemagne ou au Brésil. Selon Greenwald, ces pays envisagent l'octroi de l'asile permanent à l'employé fugitif des services secrets américains.