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Les particules chargées émises par le Soleil favoriseraient le déclenchement de la foudre, selon une étude britannique. Crédits : NOAA
Les épisodes de foudre seraient plus fréquents lorsque les flux de vent solaire augmentent en intensité, selon une nouvelle étude.

La foudre tombe-t-elle plus souvent lorsque l'intensité du vent solaire, ce flux de particules chargées en provenance du Soleil, est plus élevée ? C'est en tout cas ce que suggère une étude publiée le 15 mai 2014 dans la revue Environmental Research Letters.

Selon cette étude, les particules solaires auraient pour effet, en arrivant dans l'atmosphère terrestre, de ioniser les moléculaires d'air (l'ionisation est l'action qui consiste à enlever ou ajouter des charges à un atome ou une molécule ; une molécule ionisée cesse d'être neutre électriquement). Une fois ionisées, ces molécules agiraient alors comme un conducteur entre les différentes parties d'un même nuage, ce qui aurait alors pour effet de produire de la foudre.

Pour parvenir à ce constat, le météorologue anglais Chris Scott (Université de Reading de Berkshire, Grande-Bretagne) et ses collègues ont épluché les comptes rendus relatifs aux impacts de foudre recensés dans un rayon de 500 kilomètres autour d'une région située au centre de l'Angleterre. Des données qui ont ensuite été comparées aux mesures des flux de vent solaire réalisées en permanence par le satellite scientifique Advanced Composition Explorer de la NASA.

Résultat ? Les chercheurs ont constaté que 422 impacts de foudre en moyenne ont lieu quotidiennement au cours des 40 jours qui suivent l'arrivée d'une bouffée de vent solaire dans l'atmosphère terrestre, alors que 321 impacts de foudre seulement sont relevés en temps normal.

Il est à noter que l'hypothèse selon laquelle les particules chargées qui se déplacent en permanence dans l'espace augmenteraient, lorsqu'elles pénètrent dans l'atmosphère terrestre, la probabilité de déclenchement de la foudre n'est pas nouvelle. Mais jusqu'ici, les particules chargées considérées par cette hypothèse étaient celles des rayons cosmiques (lire "Les rayons cosmiques déclenchent-ils la foudre ?"), et non celles du vent solaire.

Ces travaux ont été publiés le 15 mai 2014 dans la revue Environmental Research Letters, sous le titre "Evidence for solar wind modulation of lightning " .