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Le jeune Mohammed Abou Khdeir, enlevé par des inconnus à Jérusalem, et dont le corps sans vie avait été retrouvé quelques heures plus tard, a été brûlé vif par ses ravisseurs, a affirmé samedi un médecin légiste palestinien.Et on apprenait dans le même temps, via l'organisation de défense des Palestiniens Addameer, que le propre cousin de Mohammed, Tarik Abou Khdeir, avait été sauvagement passé à tabac par la police israélienne, comme le montrent les photos et vidéos mises en ligne depuis 24 heures par le site Electronic Intifada.

Tarik Abou Khdeir, qui est âgé de 15 ans, est citoyen états-unien. Il vit avec sa famille à Tampa (Floride) et était en vacances en Palestine depuis le mois de juin. Le ministre américain des Affaires étrangères John Kerry a été dûment informé du cas, mais il s'est jusqu'à présent lâchement abstenu de réagir.

Concernant l'autopsie de Mohammed, le Dr. Sabir al-Aloul, directeur du service de médecine légale de l'Université Al Quds (Jérusalem) a assisté à l'autopsie du corps de l'adolescent palestinien, dans les locaux de l'institut de médecine légale israélien à Abou Kabir (Jaffa).

Il a indiqué que de la suie avait été retrouvée dans les poumons et les voies respiratoires du martyr, ce qui signifie qu'il respirait encore lorsqu'il avait été brûlé. Une blessure à la tête a également été identifiée lors de l'autopsie, a ajouté le médecin, mais elle n'est pas la cause de la mort de Mohammed.

Les médecins légistes israéliens, qui ont effectué l'autopsie, n'avaient pas communiqué sur le sujet samedi en cours de journée.

Quoi qu'il en soit, dès lors que les assassins de Mohammed restent inconnus, dénoncer le supplice de l'adolescent tout en poursuivant le massacre des Palestiniens est un exercice commode, dont ne se privent pas les dirigeants israéliens. Au cours de la seule journée de jeudi, plus de 170 Palestiniens, dont un grand nombre d'enfants, ont été blessés par la police israélienne, et certains, touchés par des balles recouvertes de caoutchouc tirées à courte distance, étaient encore samedi dans un état critique.

Tarik Abou Khdeir est l'un d'eux.

Son père, Salahedeen Abou Khdeir, a confirmé que la personne sauvagement agressée par des policiers israéliens masqués, que l'on voit sur les vidéos ci-dessous, était effectivement son fils de 15 ans.

Document Palestine TV


Film de la même scène, réalisé avec un téléphone portable, depuis un autre angle de vue