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© DURAND FLORENCE/SIPA
Tourisme - Deux Françaises ont été arrêtés à la douane géorgienne à quelques jours d'écart parce qu'elles avaient du Dafalgan codéiné sur elles. Ce dérivé de l'opium est en effet interdit en Géorgie. Cinq jours après la première, la deuxième a été autorisée à quitter le pays ce mardi après y avoir été retenue dix jours.

Leur cauchemar aura duré une dizaine de jours. Deux touristes françaises avaient été arrêtées à quelques jours d'écart entre fin juillet et début août à la douane géorgienne parce qu'elle avaient des anti-douleurs contenant de la codéine dans leur sac. Cinq jours après la première, la deuxième a finalement pu récupérer les papiers qui lui avaient été confisqués et repartir en France ce mardi, rapporte France Info.

Après avoir été retenue sur place pendant dix jours, cette mère de famille de 36 ans a écopé d'une amende de 2500 euros qui lui a été signifiée lors d'une brève comparution devant un tribunal géorgien. L'autre touriste - également une mère de famille en vacances -, âgée de s'était vu infliger la même sanction jeudi dernier après neuf jours sur place, selon la radio qui avait révélé l'affaire la veille.

Les médicaments codéinés interdits en Géorgie

Les autorités du pays leur reprochaient la présence de Dafalgan codéiné dans leurs bagages. Hors, ce médicament prescrit en France notamment pour soulager des maux de tête est interdit en Géorgie. La raison : il contient de la codéine, un dérivé de l'opium utilisé comme anti-douleur. Et cette substance - considérée comme un stupéfiant en Géorgie - est sévèrement encadrée par les autorités du pays, qui ont fait de la lutte contre le trafic de drogue l'une de leurs priorités.

Avant que leurs jugements ne soient prononcés, ces touristes avaient l'interdiction de quitter le territoire. Ne pouvant pas louer de chambre à l'hôtel car elles n'avaient plus leurs papiers, toutes deux ont été contraintes de dormir dans une voiture.

"L'ambassade en contact étroit avec elles"

Au début de leur mésaventure, les Françaises avaient contacté le consul de France. "C'est de l'ordre du privé, ce n'est pas d'ordre politique donc on ne peut rien faire pour vous. Estimez-vous heureuses de ne pas être en prison", s'étaient-elles vu répondre, selon les propos rapportés par l'une des deux femmes sur l'antenne de France Info. Une source diplomatique, contactée par metronews jeudi, a réfuté ses dires en rappelant que "l'ambassade de France en Géorgie était en contact étroit avec elles et avec leurs proches", et qu'il leur avait été "fourni toute l'assistance consulaire possible dans la limite de ce qu'elles souhaitaient et dans le respect de la loi et des règles géorgiennes."

Le porte-parole adjoint du quai d'Orsay, Vincent Floreani, avait en outre précisé lors d'un point presse que l'ambassade "s'était notamment assurée des conditions de déroulement de la procédure géorgienne, dont elle espère l'aboutissement rapide". La prudence est donc de mise lors d'un voyage à l'étranger. Le quai d'Orsay a constitué des fiches signalant les règles mises en place pour toutes les destinations.