Image
© Inconnu
Siri est serviable. Sollicité vocalement, le logiciel développé par Apple sur iPhone se plie en quatre pour comprendre les demandes formulées par son propriétaire dans le besoin, et y répondre au mieux de ce que son intelligence artificielle lui permet. Mais le zèle de Siri peut dans certaines situations frôler le mauvais goût, raconte Time.

En marge du procès de Pedro Bravo, accusé du meurtre de son colocataire, Christian Aguilar, la justice en est presque venue à se poser la question : Siri peut-il être considéré comme un complice ? Le jour du meurtre, Pedro Bravo a en effet demandé à son téléphone : "Où cacher mon colocataire." La réponse de Siri, censée provoquer l'hilarité de son possesseur, s'est révélée douloureusement pertinente : "Quel genre de lieu recherchez-vous ? Des marais ? Des réservoirs ? Des fonderies de métal ? Des décharges ?"

Les enquêteurs ont découvert l'anecdote en analysant le téléphone portable de l'accusé, à la recherche d'indices. Ils ont trouvé cette requête à Siri faite le 20 septembre 2012, jour où les deux hommes ont été vus ensemble pour la dernière fois, dans une rue de Gainesville, en Floride. L'analyse du téléphone a également permis de voir que l'option "lampe torche" avait été utilisée à neuf reprises dans la nuit - pendant quarante-huit minutes au total - et que la géolocalisation trahissait des déplacements que Pedro Bravo n'avait pas révélés à la police.