Une forte secousse sismique, survenue la nuit dernière, fait craindre une éruption imminente du volcan islandais Bardarbunga. Point sur la direction des vents qui pourrait avoir une influence sur le trafic aérien.

Un nouveau séisme de 5.7 s'est produit dans la nuit de lundi à mardi. Il s'agit de la plus forte secousse depuis le début d'activité du volcan en août. Le week-end dernier, les autorités avaient déjà décrété l'évacuation de nouveaux villages alentours. Craignant un éruption imminente, la fermeture de l'espace aérien islandais a aussi été décidée.

Une bombe à retardement ?

Le Bardarbunga est un volcan sous-glaciaire (voir notre article) : on ne voit pas le cratère car l'activité volcanique est située sous une épaisse calotte glacaire, de 150 à 400 m d'épaisseur. Mais de la fumée était détectée samedi. Le danger serait une éruption massive qui propulserait des panaches de cendres et de vapeur d'eau (liée à la fonte du glacier) dans l'atmosphère. Néanmoins, indiquons que les volcans d'Islande ne sont pas "explosifs" comme l'Etna ou le Vesuve en Italie, donc moins dangereux.

L'Europe menacée?

A l'heure actuelle, l'éuption se fait attendre. Si cela devait être le cas, les conditions météo joueraient alors un rôle primordial dans la dispersion du nuage de cendres, comme ce fut le cas au printemps 2010 avec l'éruption de l'Eyjafjol (plus de 100 000 vols annulés et 6 jours de paralysie total du trafic aérien européen). En cas d'éruption ces prochains jours (possible, même si rien n'est certain), le trafic aérien ne serait pas impacté en raison d'un flux de sud-sud-ouest (voire notre vidéo sur la direction des vents actuels). Les cendres volcaniques seraient, dans ce cas, rejetées vers le Groenland et non vers le reste de l'Europe. Ces conditions météo rassurantes vont persister jusqu'au week-end au moins, voire jusqu'à mercredi prochain.