ukraine refugee russia
© RIA Novosti / Alexey Malgavko
« Vive les races blanches, et à bas les sous-hommes dirigés par les Sémites, et les contacts interraciaux. »

Voyez ce slogan. Faut-il le considérer comme un sentiment ou un appel à l'action élevé et louable ? Si vous pensez que oui, alors... alors voici quelques sentiments tout aussi louables, gracieusement fournis par la même personne et la même organisation :

« La mission historique de notre nation, en ce moment critique, est d'amener les races blanches du monde dans une croisade finale pour leur survie. Une croisade contre les sous-hommes dirigés par les Sémites. »

et

« Punissez sévèrement les perversions sexuelles et tout contact interracial, qui conduisent à l'extinction de l'homme blanc. »

et

« Préparez-vous à une nouvelle expansion, et à lutter pour libérer la race blanche tout entière de la domination du capital spéculatif internationaliste. »

Si vous n'aimez pas ou n'approuvez pas ces sentiments, alors vous n'êtes évidemment pas citoyen d'un pays de l'Union européenne, ou d'un pays de l'Otan, ou des États-Unis d'Amérique.

Cela, parce que la personne qui a prononcé ces phrases - en son nom propre et au nom de son organisation, « Les Patriotes d'Ukraine » - est le commandant de l'unité qui se bat en ce moment sous la bannière du glorieux et héroïque « bataillon Azov ». Le bataillon d'Azov combat actuellement - comme de nombreuses autres « unités spéciales » appartenant à la « Garde nationale » de l'Ukraine (établie par le « ministère des Affaires intérieures de l'Ukraine ») et d'orientation identique - afin de « libérer » l'Ukraine orientale des « Sémites » et des « sous-hommes dirigés par les sémites » ; ce avec le plein encouragement du gouvernement ukrainien.

Le gouvernement ukrainien, et toutes ces nombreuses organisations - comme l'« Assemblée socialiste nationale », les « Patriotes d'Ukraine », l'« Organisation des nationalistes ukrainiens », la « Tryzub », le parti « Swoboda » et d'autres organisations encore - ont pris en charge le ministère de la Défense et le ministère de l'Intérieur, ainsi que d'autres ministères clés au sein de l'actuel gouvernement ukrainien post coup d'État. A partir des structures de leur parti politique, ils fournissent également le personnel pour former les « unités spéciales » de la « Garde nationale », chargée de la liquidation (selon leurs propres termes) des Sémites et des sous-hommes dirigés par les Sémites dans l'est de l'Ukraine. Dans cette « mission historique » qui est la leur, ils sont complètement pris en charge, pour leur permettre de la mener à bien en toute impunité, par les pays membres de l'Union européenne et de l'Otan, ainsi que par les États-Unis d'Amérique.

En fait, seul l'appui financier, diplomatique et militaire fourni par l'Union européenne, l'Otan et les États-Unis d'Amérique, a permis à ces points de vue de l'emporter en toute impunité en Ukraine ; comme il a permis aux actes correspondants d'être perpétrés en toute impunité dans l'est de l'Ukraine par ceux qui soutiennent ces points de vue, actes perpétrés contre les gens qu'ils considèrent comme des « Sémites » (comprendre : les citoyens ukrainiens qui professent la foi juive) et des « sous-hommes dirigés par les Sémites » (comprendre : les citoyens ukrainiens Russes ethniques, et tous les Asiatiques, les Africains, les Latino-Américains, les Arabes et les « races non blanches ») ; ainsi que contre ceux qui se livrent à des « contacts interraciaux ».

Il est donc intéressant de noter que si vous êtes citoyen d'un pays de l'Union européenne ou de l'Otan, ou bien des États-Unis d'Amérique - puisque ce sont là des pays démocratiques où les gouvernements sont élus par vous pour représenter et accomplir la volonté de leur peuple (c'est à dire votre volonté), et où ils sont financés par vous pour accomplir votre volonté grâce à l'argent versé en impôts par leurs différents peuples (c'est-à-dire grâce à votre argent) - qu'alors, c'est en fait vous qui facilitez, tolérez, soutenez et encouragez ces points de vue.

Par voie de conséquence, si vous êtes un citoyen de l'Union européenne, d'un pays de l'Otan ou des États-Unis d'Amérique, la question est donc : vous sentez-vous satisfait, ou fier de vous-même, d'être associé avec les points de vue en question ?

Parce que de surcroit, les personnes, dont les discours et les points de vue sont ainsi facilités, soutenus et tolérés, ne font pas que parler. Elles traduisent leurs paroles en actes et en actions, sans tarder, efficacement et complètement.

C'est pourquoi, au cours des deux derniers mois, bien plus de « Sémites et de sous-hommes dirigés par les Sémites » (y compris de très nombreuses femmes et de très nombreux enfants) ont été tués dans l'est de l'Ukraine par les pilonnages et les bombardements aveugles - y compris avec des missiles balistiques - ou brûlés vifs, battus à mort, tués par balles ou réduits à mourir de faim, qu'il n'en a été tué dans la bande de Gaza au cours de la même période. En outre, plus de sept cent mille d'entre eux ont fui vers les camps de réfugiés de la Fédération de Russie, alors que plus d'une centaine de milliers d'autres sont déplacés à l'intérieur de la région du Donbass, dans le sud-est de l'Ukraine. Tout cela a été réalisé d'une façon des plus efficaces, et préméditée, par les gens que l'UE et les gouvernements des pays de l'Otan, et le gouvernement des États-Unis, assistent, soutiennent, tolèrent et financent.

Pour illustrer le niveau d'impunité dont bénéficient ceux que ce soutien a conduits à mettre en œuvre cette « solution » à leur « problème », voyez s'il vous plaît ci-après une citation publique récente du Premier ministre de l'Ukraine, qui a été installé à son poste, non pas selon la volonté du peuple ukrainien, mais plutôt selon la volonté du Département d'État des États-Unis :
« Ils ont perdu la vie parce qu'ils ont défendu les hommes et les femmes, les enfants et les personnes âgées qui se trouvaient dans une situation où ils étaient menacés d'être tués par les envahisseurs et par les sous-hommes que ceux-ci parrainent. En premier lieu, nous commémorerons les héros en anéantissant ceux qui les ont tués, puis en nettoyant notre terre de ce mal. »

Arseni Iatseniouk, Premier ministre de l'Ukraine
Selon lui, les héros du bataillon Azov et d'autres « unités spéciales » de la « Garde nationale » seront honorés et les sous-hommes seront anéantis, après quoi la terre sera nettoyée du mal que représentent les sous-hommes. Bien que le compte-rendu écrit de son commentaire public ait été réécrit pour remplacer « sous-hommes » par « inhumains », afin de se conformer aux canons de l'allocution publique, vous trouverez ici une capture d'écran de la publication de son discours d'origine. En tout état de cause, étant donné que ce discours a été retransmis en direct aux habitants « sous-humains » de l'est de l'Ukraine, ils l'ont tous entendu eux-mêmes de première main, et ils savent donc ce qui les attend si le gouvernement de Kiev parvient à ses fins.

Il semble qu'une fois que l'« héroïque » anéantissement des sous-hommes aura été achevé pour l'essentiel, le gouvernement ukrainien de l'après-coup d'État ait également prévu un plan, quant à la façon de s'occuper de ceux qui subsisteront. Le voici :
« Il y aura une filtration en profondeur des personnes. Des mesures spéciales de filtration seront mises en place. Nous allons filtrer les personnes, notamment les femmes, qui sont liées au séparatisme, qui commettaient des crimes sur le territoire ukrainien. Crimes liés à des activités terroristes. Nous avons un grand nombre d'informations à ce sujet, et nous avons un cadre formidable pour lutter contre cela. Diverses structures de pouvoir réaliseront cette opération. »

Mykhailo Koval, ministre de la Défense de l'Ukraine
Lisez attentivement cette citation. Examinez surtout l'expression « activités de « filtration » spéciales ». On se demande ce que les ministres du gouvernement ukrainien et leurs conseillers d'autres pays qui ont formulé ce plan avaient à l'esprit. En fermant les yeux et en y pensant, peut-être pourra-t-on percevoir l'écho léger de trains de marchandises filant au loin dans l'obscurité de la nuit, à destination de régions inconnues, remplis à ras bord d'une cargaison inhabituelle. Ce ne serait pas la première fois que quelque chose de ce genre se passe en Ukraine.

Le gouvernement actuel, post-coup d'État, en Ukraine, a clairement un problème avec les gens qu'il perçoit comme des « sous-hommes dirigés par les Sémites », et, selon les dirigeants politiques ukrainiens, c'est là un problème dont il faut s'occuper. En soulevant une partie de leur population (vraisemblablement les non sous-hommes) par leur rhétorique, il semble qu'ils aient poussé beaucoup de gens à commencer à y « prêter la main », et ce des plus complètement. En tant que telle, leur volonté sera faite ; de fait, elle l'est actuellement tandis que vous lisez ces lignes. Quant aux survivants, il semble qu'ils seront simplement ethniquement nettoyés du pays (pour rendre à la terre sa « propreté », apparemment).

Comme avec tous les plans approfondis, il semble également que l'actuel gouvernement ukrainien ait déjà travaillé sur la façon de rémunérer les personnes qui nettoient le terrain de ce « mal que constituent les sous-hommes ». C'est ici :
« Des parcelles de terre seront distribuées gratuitement aux militaires des Forces armées et aux membres des autres formations militaires, ainsi qu'aux employés du ministère de l'Intérieur et du Service de sécurité qui défendent l'intégrité territoriale et la souveraineté du pays. »

Agence Foncière de l'Ukraine
Il est clair que, selon le gouvernement ukrainien actuel, les terres, les biens et les entreprises des sous-hommes seront repris et donnés gratuitement au personnel « héroïque » des « unités spéciales » de la « Garde nationale ». Il semble que dans la « Nouvelle Ukraine », ceux qui sont classés comme des sous-hommes n'aient aucun droit, de sorte que la propriété et le titre qui va avec ne s'appliquent pas à eux. Et de toute façon pas dans la « nouvelle Europe » qui se forge en Ukraine.

Si des Ukrainiens s'avisent de contester un peu trop fort de tels actes, il advient de plus en plus que l'on s'empare d'eux dans la rue et qu'ils « disparaissent ». De même, lorsqu'un Ukrainien prétend diffuser à la télévision autre chose que le discours imposé, une telle personne sera agressée et contrainte à démissionner (dans ce cas, agressée et contrainte à la démission par le Membre même du Parlement de l'Ukraine qui est en charge de « la liberté d'expression »). De la même façon, lorsqu'un Ukrainien tente de dénoncer ces actes au Parlement ukrainien, il sera de même réduit au silence par la force appliquée dans le bâtiment même du Parlement (et il verra son parti politique interdit).

Il apparaît que la priorité absolue du gouvernement ukrainien actuel - et de ses partisans - est de projeter à tout prix le discours imposé sur les gens de l'extérieur, afin de justifier sa conduite. Ce discours imposé, c'est que la situation qui a cours actuellement est celle d'une guerre entre la Russie et l'Ukraine, et non d'une guerre civile interne à l'Ukraine, entre citoyens ukrainiens, une situation où les « unités spéciales » ukrainiennes, la « Garde nationale » et l'armée tuent les « sous-hommes » et procèdent au nettoyage ethnique de cette catégorie de la population civile ukrainienne dans la région du Donbass, au sud-est de l'Ukraine.

Quant à cette partie de la population dite des « sous-hommes », qui est piégée dans le sud-est de l'Ukraine, ce n'est en rien comme si de tels actes étaient menés contre eux en silence. Les actes se font ouvertement. Cependant, bien que les personnes prises au piège à l'intérieur des villes encerclées réclament de l'aide de la façon la plus publique qui soit, personne ne les écoute. Tout se passe comme si le discours avait été admis, qui prétend que ces 8 millions de « sous-hommes » sont des « terroristes », de sorte que l'on peut parfaitement saisir leur argent sur leurs comptes bancaires et s'abstenir de verser les pensions qui leur sont dues, que les assurances ne paieront pas pour leurs maisons, leurs entreprises ou leurs biens détruits, et que tout ce qui pourrait leur rester peut leur être confisqué le plus simplement du monde, de la même manière que l'on peut aussi leur couper l'eau, l'électricité et l'approvisionnement en gaz.

Qui plus est, il semble que leurs maisons d'habitation puissent sans autre forme de procès être la cible de roquettes, d'obus et de bombardements, en toute impunité ; que l'on puisse souffler leurs fenêtres et détruire leurs toits. Dans cette partie de l'Europe, c'est là tout bonnement faire courir aux gens - lorsqu'arrive l'hiver et une température de moins 40 degrés centigrades (c'est-à-dire bientôt) - le risque de mourir gelés, ou bien d'être contraints de quitter leurs maisons.

En outre, ni le gouvernement ukrainien actuel, ni ses unités de la « Garde nationale », ni ses partisans, n'encourent apparemment aucune conséquence lorsqu'ils contreviennent quotidiennement à de multiples lois, tant ukrainiennes qu'internationales, notamment : Ce alors même qu'il existe d'ores et déjà un matériel documentaire, photographique et vidéographique plus que suffisant pour permettre à toute personne ou organisation, de quelque juridiction qu'elle relève, de porter des accusations criminelles pour violation de nombreuses lois et pour avoir contrevenu à de nombreux textes, que ce soit des accusations contre :
  • toutes personne privée,
  • tous dirigeants ou membres d'organisations,
  • tous cadres militaires ou simples soldats,
  • tous administrateurs, dirigeants ou membres d'une entreprise ou organisation militaire privée,
  • tous dirigeants ou membres de partis politiques,
  • tous dirigeants ou membres d'un gouvernement,
  • de tous pays impliqués dans ces actes, directement ou indirectement,
et que ce soit :
  • pour leurs actes ou leurs abstentions,
  • ou, à l'encontre de toute personne (ou porte-parole), pour avoir aidé, assisté ou encouragé de tels actes, ou pour avoir dissimulé des informations s'y rapportant.
Et bien qu'il n'y ait pas de prescription lorsque de telles accusations ne peuvent être portées.

L'impunité totale pour les membres de l'actuel Gouvernement ukrainien, les membres de la « Garde nationale » et leurs partisans, tant en Ukraine qu'à l'étranger, cela semble être l'ordre du jour. Pour l'instant.

C'est le cas d'autant plus, que très peu de journalistes étrangers offrent des reportages de l'intérieur des villes ou des zones encerclées, ou à la frontière de la Fédération de Russie ; mais aussi et surtout parce que la « solution » qui est appliquée à ce problème de « terroristes sous-hommes » l'est avec le soutien et la protection des gouvernements des pays de l'UE et de l'Otan, et des États-Unis. En conséquence, c'est une absence totale d'équilibre qui prévaut lorsqu'il s'agit, pour les médias, de rapporter des affirmations ou de rapporter des réfutations de certaines parties.

En dehors de cela, toutes les déclarations du Comité international de la Croix-Rouge, de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, et de toute autre partie, dès lors quelles ne concordent pas avec le discours imposé, semblent être tenues à l'écart des médias principaux dans de nombreux pays. D'autres événements qui sont contraires au discours imposé semblent également être omis des rapports des médias principaux dans certains pays.

Au beau milieu de cette situation ont également eu lieu des événements très peu normaux, de ceux qui ne passent ni ne sauraient passer l'inspection, à moins d'avoir abandonné toute honnêteté et toute décence, quelles qu'elles soient.

En outre, au début de 2014, l'Ukraine était à deux doigts de la faillite en raison d'un défaut de paiement portant sur des dizaines de milliards de dollars de dette. Où cela a-t-il donc disparu tout à coup ? De la même façon, l'obligation de rembourser n'importe laquelle des autres dizaines de milliards de dollars de prêts accordés par plusieurs créanciers internationaux, ou de payer pour les fournitures de gaz, ou toute autre exigence normale pour n'importe quel pays normal dans une situation normale, tout cela aussi semble soit avoir mystérieusement disparu, soit pouvoir être totalement ignoré par le gouvernement actuel - surtout, semble-t-il, grâce à la protection extérieure dont le gouvernement actuel de l'Ukraine est entouré par les gouvernements des pays de l'UE et de l'Otan, et par les Etats-Unis.

De même, malgré la faillite financière de l'Ukraine, apparaît tout à coup et tout aussi mystérieusement - comme sortie de nulle part - une énorme quantité d'argent disponible pour les dépenses militaires. Voici qui tombe à pic pour permettre à l'actuel Gouvernement ukrainien de lancer l'opération militaire en cours, qui coûte très cher, contre les huit millions de « terroristes sous-humains ». Cela comprend le financement du matériel militaire flambant neuf, utilisé par les « unités spéciales » de la « Garde nationale » pour tuer les terroristes, matériel dont une grande partie ne vient pas d'Ukraine. Peut-être est-il temps - comme l'on disait pour le « Watergate » - de « suivre la piste de l'argent », et de voir où cela mène.

Pour tout cela, les citoyens de l'UE et des pays de l'Otan, et des États-Unis - dont les gouvernements couvrent ou garantissent les coûts de ce nettoyage du pays du mal, que constituent les terroristes sous-humains - sont moralement coresponsables ; du moins si vous laissez votre gouvernement continuer cette politique de soutien, l'apologie ou le financement de ces actions.

Par conséquent, relisez le titre de cet article. Regardez bien les citations en gras. Examinez systématiquement les documents et vidéos que vous trouverez sous les liens hypertexte, comme celui-ci, tout au long de l'article. Prenez votre temps et faites-le à fond. Si tout cela vous laisse froid, ou si vous êtes d'accord avec ce qui est fait là, eh bien, dans ce cas, tenez-vous à l'écart et laissez faire, car alors, vous n'aurez plus jamais à vous en soucier.

Si, toutefois, vous n'êtes pas en accord avec ce qui se passe - que vous soyez citoyen d'un état de l'UE ou d'un pays de l'Otan, ou des États-Unis, ou d'ailleurs, de n'importe quel pays - et si cela ne vous laisse pas de marbre, alors vous ne pouvez rester sans rien faire. Voyez-vous, être en désaccord mais ne rien faire revient à consentir. Si vous n'êtes pas d'accord avec ce qui est fait, vous devez vraiment faire quelque chose pour l'arrêter. Et pour ce faire, vous devriez prendre note du très important point suivant.

Si vous êtes un citoyen d'un pays démocratique, c'est vous qui êtes le dirigeant. Votre gouvernement n'est pas élu pour vous diriger, pour vous dire quoi faire ou pour faire ce qu'il veut. Non, vraiment pas.

Votre gouvernement - comprenant des citoyens qui ne sont ni meilleurs ni pires que vous, et ni plus ni moins dignes que vous - est élu pour vous servir. Pour administrer les affaires de votre pays en votre nom, selon vos souhaits. En tant que tel, vous pouvez le forcer à adhérer à votre volonté.

Malheureusement, beaucoup de gouvernements perdent de vue ce fait, une fois qu'ils sont élus, et pensent qu'ils sont des rois ou des reines, de sorte que vous pourriez avoir à leur rappeler qui, en fait, travaille pour qui.

Une façon de le faire, c'est en utilisant la loi.

Tout comme un chef d'entreprise peut avoir à faire face à des conséquences juridiques, s'il met en danger imprudemment une entreprise, de même un dirigeant politique peut avoir à faire face à des conséquences juridiques pour mise en danger imprudente d'un pays ou de la vie des gens. Et tout comme un chef d'entreprise peut avoir à faire face à des conséquences juridiques s'il fait des déclarations fausses et trompeuses, il en va de même d'un dirigeant politique. Quand un chef d'entreprise fait prendre à une entreprise une direction avec laquelle la majorité de ses actionnaires est en désaccord, ceux-ci peuvent se regrouper et le mettre dehors ; et il en va de même des dirigeants politiques et des citoyens ou des électeurs. Il existe de nombreuses voies de recours, et de nombreux cabinets d'avocats intelligents et engagés, et nombre de juristes qui savent comment faire cela.

Si une telle voie ne vous est pas ouverte, alors faites entendre votre voix de toute manière possible. Quoi que vous fassiez, du moment que c'est non-violent et que cela tend à la réalisation d'un changement positif, ce sera préférable que de ne rien faire.

Faites savoir à vos dirigeants politiques et à vos gouvernements ce que vous pensez. Obtenez qu'ils se conforment à votre volonté ; car si vous ne le faites pas, ils toléreront ou soutiendront en votre nom la réalisation des actes précités.

En outre, parce que cette situation est ignorée ou tolérée par les gouvernements, et parce que beaucoup de gens ordinaires pensent au contraire qu'il est pervers que leurs gouvernements ferment les yeux sur cette situation, de plus en plus de gens prennent les choses en mains, et ce qui se passe dans cette région de l'Europe commence à étendre des tentacules un peu partout, et cela très rapidement.

Prenez-en donc note : aussi sûr que la nuit succède au jour, si vous autorisez la loi de la jungle à régner en maître en Ukraine aujourd'hui, vous courez le risque que demain, lorsque vous ouvrirez votre porte d'entrée, la jungle vienne à se trouver sur votre propre seuil.

Un vent froid souffle sur l'Europe. Il porte avec lui le son de voix du passé, disparues mais pas oubliées. La voix de gens qui criaient qu'on leur vienne en aide, mais pour qui aucune aide n'est jamais venue. S'y mêlent les sons de nouvelles voix, criant elles aussi qu'on leur vienne en aide, mais leur cri également reste sans réponse.

Prêtez attention à ce vent, et aux voix qu'il porte avec lui ; car si vous ne le faites pas, ce vent pourrait se changer en tempête ; et s'il le faisait, vous découvrirez, quand la tempête arrivera, que demain vous appartient.

Source : Are You A Passive Supporter Of Racially-Motivated Killing, Ethnic Cleansing And War-Crimes ? (vineyardsaker, anglais, 30-04-2014)