Douze victimes supplémentaires se sont présentées à la police depuis la publication, le 26 août, d'un retentissant rapport révélant l'exploitation et l'abus sexuel de quelque 1 400 mineurs entre 1997 et 2013 à Rotherham, ville du nord-est de l'Angleterre.

Lors d'une apparition devant des parlementaires, mardi 2 septembre, le chef de la police du Yorkshire du Sud, David Crompton, a confirmé que ses services enquêtaient sur neuf cas supplémentaires, dont deux à Rotherham, rapporte The Guardian.

M. Crompton a également dit qu'une enquête indépendante avait bien été ouverte concernant le rôle de la police dans ce scandale. Ni les élus, ni les services sociaux, ni la police, pourtant informés, n'avaient agi pour stopper les « effroyables abus » dont ont été victimes les jeunes de 11 à 16 ans cités dans le rapport de l'inspectrice des affaires sociales Alexis Jay.

Le chef de la police a fait savoir qu'il n'envisageait pas de quitter son poste, précisant que le rapport « conclut que les choses se sont nettement améliorées récemment » et que « nous pouvons continuer à nous améliorer ». Le nombre de spécialistes chargés des cas d'abus sexuels sur enfants est passé de 3 à 62 entre 2010 et aujourd'hui, selon David Crompton.