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L'intelligence humaine est mesurée par le biais des tests de QI, notion inventée par le psychologue allemand Wilhelm Stern en 1912. L'humanité a cru que l'augmentation de intelligence moyenne de la population était un fait inexorable. Malheureusement, il semblerait que depuis les années 70, l'intelligence humaine décroit. Ce que l'on nomme l'effet Flynn ne serait plus qu'un souvenir...

« L'effet Flynn désigne une découverte réalisée par le chercheur néo-zélandais James R. Flynn à propos des tests de quotient intellectuel (QI). Les résultats obtenus pendant ces tests s'amélioreraient de génération en génération. L'effet Flynn correspond à une tendance. Il revient à dire que la somme des résultats des tests d'une population donnée serait toujours inférieure à la somme des résultats de leurs enfants. L'effet Flynn amène à augmenter la moyenne du QI de 3 à 5 points environ tous les 10 ans. » SantéMédecine.net

La fin du XIXe siècle est, dans le monde occidental, synonyme d'une succession d'innovations dans diverses disciplines. Suite à la succession des tests de QI effectués sur la population, il était convenu que l'intelligence moyenne était en constante évolution et que ce phénomène ne changerait jamais. Par exemple, les États-Unis voyaient leur QI moyen augmenter de trois points par décennie, et pouvant aller jusqu'à sept points de plus par décennie après la Seconde Guerre mondiale au Japon. Cependant, il semble qu'à partir des années 70, le QI moyen aurait baissé d'un point par décennie selon une étude de l'Université d'Hartford à West Hartford, Connecticut, États-Unis.

Selon les psychologues Michael Woodley et Jan te Nijenhuis de l'Université d'Amsterdam, le QI moyen aurait baissé de 14 points au total depuis la fin du XIXe siècle. Cette perte a été mesurée par le temps de réaction jugé pertinent afin de mesurer le QI et évaluer les capacités cognitives. En effet, l'équipe « a comparé des données recueillies à la fin de l'époque victorienne avec des données actuelles, » selon Radio Canada. Selon cette étude,« le temps de réaction moyen d'un homme en 1889 était de 183 millisecondes, alors qu'il était de 253 millisecondes en 2004 ».

Au Danemark, le phénomène a été visible concernant de jeunes hommes en passe d'intégrer les effectifs de l'armée qui subissent des tests de QI. En effet, ce qui apparait comme un résultat moyen dans les années 50 serait amplement suffisant pour intégrer l'armée aujourd'hui.


Michael Woodley (Université d'Amsterdam) est l'auteur d'une théorie qui tend à dire que « les personnes les plus intelligentes avaient généralement moins d'enfants que les moins intelligentes ». Ainsi le facteur « éducation » entre en ligne de compte dans cette hypothèse qui reste à démontrer de manière plus rigoureuse.

En 2006, la comédie satirique Idiocracy apportait déjà une vision plus ou moins pertinente de ce phénomène. On pouvait y voir un américain moyen cryogénisé pendant plusieurs dizaines d'années, se réveillant dans un monde où la reproduction des couples les moins intelligents avait fait chuter gravement le niveau intellectuel de la population.

Il est également avancé certaines hypothèses évoquant une relation étroite entre sélection génétique et niveau d'intelligence.